«L’Irak était une gigantesque fake news»

Le Désordre mondial avec Rachel Marsden
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L’information est-elle victime d’une nouvelle «Guerre froide»? Pour répondre à cette question brûlante, Rachel Marsden recevait Sébastien Cochard, ancien diplomate français et actuel conseiller au Parlement européen.

Alors qu'Emmanuel Macron souhaite promulguer rapidement une loi sur les fake news —un texte qui selon les médias français viserait particulièrement RT et Sputnik- et que l'Union européenne et le Sénat américain débattent actuellement de ces supposées fausses nouvelles, comment expliquer cette nouvelle guerre sémantique autour de ces rumeurs? La diffusion de fausses informations a-t-elle vraiment commencé durant l'élection présidentielle de 2016?

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Sébastien Cochard, ancien diplomate français et actuel conseiller au Parlement européen, considère au contraire que ce sont les Occidentaux qui sont passés maîtres en matière de fake news: «les spécialistes de la propagation des fake news, ce sont plutôt les agents de désinformation occidentaux, en particulier les Américains sont extrêmement forts pour cela. Encore une fois, l'Irak était une gigantesque fake news, qui a déclenché une guerre».

Pourquoi l'Union européenne a-t-elle décidé de s'emparer également de cette problématique? Sébastien Cochard rappelle qu'il existe en Europe «différents centres d'intérêt qui cherchent à agiter de manière hystérique la menace russe et les États baltes sont les principaux acteurs de cette hystérie antirusse pour des raisons de politique interne».

L'ancien diplomate estime que le projet de loi français sur les fake news est liberticide: «puisque ce sont des lois qui vont s'appliquer de manière très dure en France pendant les période électorales, donc vous aurez des représentants de l'autorité publique qui représentent les sortants lors d'une élection, qui sont supposés se faire élire et chercher le suffrage des électeurs qui […] vont juger des informations qui doivent être retirées».

Sébastien Cochard explique en fait que c'est déjà arrivé au sujet des Macron leaks, durant la campagne présidentielle: «sur la diffusion d'informations liées aux Macron leaks, je connais des personnes qui sont dans cette situation. À partir du moment où une personne rediffusait, retweetait une information sur ces Macron leaks, il y avait des avocats de la campagne d'En Marche et la personne recevait un message comme quoi elle allait être passible de poursuites si elle ne retirait pas immédiatement ces informations. Donc on va être dans cette situation, mais de manière directement institutionnalisée avec des juges et des forces de l'ordre».

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