L’ouverture de voies maritimes dans l’Arctique est «plus importante que le pétrole»

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La fonte des glaces dans l’Arctique a deux conséquences majeures: la découverte de réserves gigantesques en hydrocarbures et le développement possible de nouvelles routes maritimes. Retrouvez le Désordre Mondial sur ce sujet brûlant en compagnie d’Oleg Kobtzeff, professeur de géopolitique à l’université américaine de Paris.

L'Arctique, le prochain Moyen-Orient? L'océan glacial de l'hémisphère nord, en proie à la fonte des glaces depuis des dizaines d'années, dévoile progressivement ses énormes ressources en hydrocarbures (pétrole et gaz naturel). Il laisse aussi entrevoir l'ouverture de nouvelles voies maritimes plus rapides, un enjeu crucial pour le commerce international entre l'Asie, l'Europe et l'Amérique du Nord. Un territoire immense qui suscite ainsi de nombreuses convoitises de la part des pays côtiers, mais aussi de l'Europe et de la Chine.

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Si la fonte des glaces dans l'océan Arctique était assurée, le transport maritime entre l'Europe et l'Asie irait ainsi bien plus rapidement que les routes habituelles du Canal de Suez et du détroit de Malacca. Selon Oleg Kobtzeff, professeur de géopolitique à l'université américaine de Paris, il s'agit d'un élément encore «plus important que le pétrole et les autres ressources naturelles […] le plus stratégique en ce moment, c'est le raccourci entre tous les continents de l'hémisphère nord, et même certains pays de l'hémisphère sud en passant par le Pôle Nord».

Deux routes sont possibles: «soit une route qui suivrait la cote canadienne du Grand Nord, au bord de l'océan glacial Arctique, mais aussi pourquoi pas, la route qui suit en cabotant la côte Arctique russe».

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Ainsi, selon le géopoliticien, plusieurs projets économiques en Arctique entre la Russie et l'Occident ont échoué du fait des sanctions, d'où le rapprochement avec la Chine: «la Russie s'est intéressée à la Chine parce qu'elle a été rejetée par l'Occident, au fond. Les sanctions qui ont été promulguées contre la Russie ont fait que la Russie a cherché un autre partenaire. La Russie ne peut pas investir seule dans les immenses infrastructures qu'il faudrait pour exploiter des ressources minières, mais aussi pour installer des infrastructures portuaires».

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