Légitimité et communauté internationale, tels ont été les deux mots répétés par les chancelleries française, américaine et britannique à propos de leur intervention le vendredi 13 avril en Syrie. Les Occidentaux entendaient par ces frappes répondre à l'attaque chimique perpétrée dans la Ghouta, quelques jours auparavant.
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Pour David Rigoulet-Roze, spécialiste du Moyen-Orient à l'Institut Prospective et Sécurité en Europe, ces frappes occidentales ne présentent pas d'intérêt stratégique: «sur le terrain, ça ne change pas grand-chose. C'était une logique de rétablissement d'une forme de dissuasion par rapport à une problématique de l'arme chimique. La question n'était pas du tout de changer le cours de la guerre, la guerre est de toute façon gagnée par Bachar el-Assad et ses soutiens. Donc l'enjeu n'est pas du tout là-dessus».
Le chercheur de l'IPSE explique ainsi la démarche de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) qui s'est rendue en Syrie: «l'OIAC doit intervenir normalement dans les vingt-quatre à quarante-huit heures pour pouvoir établir un diagnostic très précis. Il restera toujours des traces. Mais c'est vrai qu'il y a toujours le doute sur une éventuelle disparition de traces, etc. On peut noter des choses qui sont un peu troublantes. L'OIAC a été conviée à venir sur le terrain, mais qu'en même temps elle n'a pas pu venir tout de suite, elle n'a pu arriver qu'aujourd'hui [ndlr, le 18 avril] au motif qu'il y avait des problèmes de sécurité…»
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