France, UE, Chine: un partenariat sur le multilatéralisme, des visions incompatibles?

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Macron, Juncker et Merkel ont reçu Xi Jinping à l’Élysée. Si la réunion avait pour objet le multilatéralisme, Européens et Chinois entendent ce terme de manière fort différente. Claude Chancel, auteur de «Le monde chinois dans le nouvel espace mondial» analyse les défis du multilatéralisme à l’aune des relations entre Chine et Europe.

Flanqué du président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker et la chancelière allemande, Angela Merkel, Emmanuel Macron a récemment souhaité la bienvenue au président chinois Xi Jinping à l’Élysée. Le gouvernement français a présenté ce sommet comme une réunion de haut niveau sur les défis du multilatéralisme.

Qu’entendre par là? Avec ses immenses besoins en matières premières pour nourrir son industrie, la Chine se pose en champion du multilatéralisme. De son côté, l’UE est elle-même est une entité multilatérale. Mais la comparaison s’arrête là. La Chine reste en effet très protectionniste sur les plans économique et culturel. Elle sélectionne avec soin les éléments du multilatéralisme qu’elle juge utiles. L’Europe est-elle aussi protectionniste sur le plan stratégique que la Chine?

À en croire les tensions entre l’Italie, qui vient de signer un pacte non contraignant avec la Chine pour participer au projet de la nouvelle route de la soie et l’Allemagne, que cette perspective rend nerveuse, la réponse n’est pas évidente.

Comment la France et l’Europe peuvent-elles tirer profit de leurs relations avec la Chine? Comment se construit la relation entre l’UE et le géant asiatique? Pour aborder ce dossier complexe, Rachel Marsden reçoit Claude Chancel. Il est agrégé d’histoire, spécialiste de géopolitique et auteur de plusieurs ouvrages, dont «Le monde chinois dans le nouvel espace mondial» (Presses Universitaires de France).

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