Trump et la grâce présidentielle de criminels condamnés: Qui sont les heureux gagnants?

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Militaires coupables de crimes de guerre, magnat de la presse fraudeur, shérif anti-immigration, etc. la liste des personnes graciées par Donald Trump fait polémique. Sa pratique de la grâce présidentielle diffère-t-elle de celle de ses prédécesseurs? Ancien agent du FBI, Marc Ruskin répond à la question pour le Désordre mondial.

Aux États-Unis, la Constitution confère au Président le pouvoir de gracier toute personne de son choix pour «des infractions contre les États-Unis»– dont des crimes fédéraux. La plupart des crimes ne sont pas des crimes fédéraux, mais plutôt traités en vertu de la loi de chaque État membre du pays.

Néanmoins, Trump a réussi à générer beaucoup de polémiques autour des pardons qu’il a accordés jusqu’à présent. Le dernier en date était celui de Michael Behenna, premier lieutenant de l’armée américaine, condamné à 15 ans de prison pour le meurtre d’un Irakien alors qu’il était en service. Depuis, le New York Times indique que Trump a demandé au ministère de la Justice de lui préparer des documents qui pourraient bien le mener à gracier d’autres militaires américains reconnus coupables de crimes de guerre par des tribunaux militaires –et même peut-être un ancien mercenaire de Blackwater, condamné pour le massacre à Nisour Square en 2007.

Il y a aussi Conrad Black –un magnat de la presse né au Canada et ami de longue date de Trump, qui a publié l’an dernier un livre intitulé: «Donald J. Trump: un Président sans pareil» et qui a été gracié le mois dernier. Black a été condamné (et a passé trois ans en prison) pour obstruction à la justice dans une affaire de fraude, qui a finalement été rejetée par la Cour Suprême. Trump a également gracié Scooter Libby –l’ancien conseiller du Vice-Président Dick Cheney, coupable d’avoir révélé l’identité d’un officier de la CIA à la presse.

D’autres heureux gagnants sont un chroniqueur pro-Trump et un shérif de l’Arizona, connu pour sa fermeté en matière d’immigration. Et il y a aussi la grâce pour laquelle Kim Kardashian –la star de la télé-réalité– a réussi à directement faire pression sur le Président...

Alors comment est-ce que Trump se compare-t-il avec d’autres Présidents dans cette pratique? Marc Ruskin se penche sur la question. Ce Français a passé 20 ans en tant qu’agent spécial du FBI, durant lesquels il a reçu cinq éloges. Également ancien procureur adjoint de district à Brooklyn, New York, il est l’auteur du livre «The Pretender: My life undercover for the FBI» (chez Thomas Dunne Books).

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