Affaire Nader: quand c’est le Golfe –et non la Russie–, qui influencerait la politique US

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George Nader, conseiller du prince héritier d’Abou Dhabi, a été arrêté aux États-Unis et risque 15 ans de prison. Il pourrait faire des révélations sur l’influence de responsables du Moyen-Orient sur la politique américaine. Fadi Assaf, ancien conseiller du Président du Liban, revient sur les liens parfois troubles entre Washington et le Golfe.

Au début du mois, George Nader, un mystérieux américano-libanais, est arrivé à l’aéroport JFK de New York à bord d’un vol en provenance de Dubaï. Il a rapidement été arrêté par les autorités américaines et inculpé de détention de vidéos de pornographie infantile.

L’accusé est un conseiller bien connu du prince héritier d’Abou Dhabi, Mohammed Ben Zayed (MBZ), et a joué un rôle de premier plan dans la conclusion d’accords commerciaux avec des responsables du Moyen-Orient. L’année dernière, il s’est enfui dans les Émirats après avoir été arrêté en janvier 2018 par le FBI et avoir accepté, dans un premier temps, de coopérer à l’enquête de Mueller sur des allégations d’ingérence étrangère dans l’élection présidentielle de 2016. Cette enquête portait initialement sur la Russie.

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Cependant, certains soupçonnent depuis longtemps que les «retombées» expurgées dans le rapport Mueller, qui ont été transmises à d’autres procureurs et sont toujours en cours, traitent plutôt du Moyen-Orient. Nader risque au moins 15 ans de prison s’il est reconnu coupable, il pourrait donc être tenté de faire quelques révélations sur l’influence de responsables du Moyen-Orient sur la politique américaine pour alléger sa peine.

Trump a fermé les yeux sur l’assassinat de Jamal Khashoggi, éditorialiste du Washington Post, par les autorités saoudiennes. Il a exprimé son intérêt pour la vente de technologie nucléaire à l’Arabie saoudite, la même dont il veut priver l’Iran. Et un nouvel accord de coopération en matière de défense avec les Émirats vient d’entrer en vigueur.

Comment Trump peut-il justifier cette complaisance avec certains des pires interventionnistes? Est-ce que George Nader aurait une réponse? Pour répondre à ces questions, Rachel Marsden reçoit Fadi Assaf, ancien conseiller du Président du Liban et consultant en relations internationales.

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