Qui s’ingère au Soudan?

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Au Soudan, le gouvernement militaire de transition, qui a renversé le Président el-Béchir, est lui-même contesté et a violemment réprimé des manifestations. S’agit-il de mouvements politiques spontanés ou certains États tirent-ils les ficelles? Christian Delmet, chercheur associé au Centre d’études des mondes africains, revient sur le dossier.

Êtes-vous de ceux qui ne croient pas qu’il existe de soulèvements populaires spontanés? Si oui, le cas du Soudan risque de vous intéresser. Le pays a été il y a peu suspendu de l’Union africaine après la répression par le gouvernement militaire de transition de manifestations à Khartoum, capitale du pays.

Ces violences ont tué plus d’une centaine de personnes et blessé des centaines d’autres. Tout cela arrive à peine quelques mois après que le Président soudanais Omar Hassan el-Béchir ait été destitué par l’armée. Qu’est-ce qui a conduit au coup d’État d’el-Béchir? Les manifestations ont commencé en décembre dernier, apparemment en raison du triplement du prix du pain dans une partie du pays.

Et maintenant? Les civils soudanais en ont marre de la gouvernance militaire qui a remplacé el-Béchir et ont donc recommencé à manifester, ce qui a conduit à une autre répression violente. Comment cette lutte de pouvoir entre civils et militaires va-t-elle se terminer? Et QUI est vraiment à l’origine de ces mouvements politiques? Encore une fois, tous les conflits contiennent des germes d’autres conflits pouvant être attribués à des acteurs avec lesquels nous sommes très familiers. Cette situation ne fait pas exception.

Qui sont les grands acteurs étatiques qui tirent les ficelles au Soudan... et que veulent-ils? Christian Delmet, ethnologue, chercheur associé au Centre d’études des mondes africains (CEMAf), apporte des éléments de réponse à ces questions.

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