Vers un deuxième procès en destitution de Donald Trump? «c’est probable», selon un ex-officier du FBI

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Le procès de destitution de Donald Trump vient de s’ouvrir au Sénat américain. Marc Ruskin, ancien agent spécial du FBI, analyse cette nouvelle séquence d’un feuilleton qui n’a pas fini de se développer au micro de Rachel Marsden, pour le Désordre mondial.

Le procès pour destitution de Donald Trump s’est récemment ouvert au Sénat. Certains disent que ce n’est que du théâtre politique, avec une conclusion jouée d’avance, puisque les Démocrates n’ont tout simplement pas les effectifs nécessaires au Sénat pour démettre Trump de ses fonctions.

Mais avec la prochaine élection au mois de novembre, ce procès pourrait revêtir une tout autre signification. 33 sénateurs et Trump lui-même doivent se présenter devant les électeurs, mais ils sont d’ores et déjà accusés de bloquer la présentation de preuves et de témoignages dans ce procès. Pourquoi ce manque de transparence? Marc Ruskin, ancien agent spécial du FBI et procureur de district adjoint à Brooklyn, explique qu’il s’agit d’éléments qu’ils auraient dû introduire en première instance:

«Si l’on ouvre maintenant la procédure devant le Sénat à de nouvelles preuves et de nouveaux témoignages, ça ne pourra jamais finir.»

Certains adversaires de Trump évoquent donc une nouvelle procédure de destitution afin de présenter ces nouveaux éléments. Est-ce crédible? L’avocat et auteur du livre, «The Pretender: My life undercover for the FBI» (chez Thomas Dunne Books), estime que ce n’est en tout cas pas impossible:

«On pourrait presque dire que c’est probable, puisque les députés qui ont initié cette procédure n’arrivent pas à accepter les résultats des élections présidentielles en 2016.»

Si les sondages montrent qu’une grande majorité d’Américains souhaitent la plus grande transparence avec le maximum des témoins, Ruskin explique pourquoi c’est désormais peu probable:

«Malheureusement dans ce pays, les États-Unis, la capacité à discuter est plus ou moins perdue. Ce n’est pas comme en France, où on peut discuter et essayer de se convaincre l’un et l’autre. Je trouve que la politique est devenue plutôt idéologique.»

Qui est aux commandes lors de ce procès ultra-politique? Ruskin affirme que le juge principal de la Cour Suprême préside le procès, mais que son rôle est limité. Il explique que les architectes de la Constitution américaine n’ont pas prévu qu’une procédure de destitution puisse ne pas fonctionner à ce point.

Il revient aussi sur les enquêtes criminelles lancées contre la campagne présidentielle de Trump et sur un nouveau rapport du «chien de garde» (l’inspecteur général) du FBI, qui pointe du doigt le FBI:

«Ils ont obtenu des mandats de perquisition d’une manière qui n’a pas suivi la loi et ils ont finalement mis en place des écoutes électroniques dans la campagne électorale de Trump d’une façon qui est peut-être illégale.»
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