En ces derniers jours de l’Administration Trump, il est tentant de se demander si quelqu’un est vraiment aux commandes à Washington, ne serait-ce que parce que le Président Trump semble davantage s’intéresser aux moyens de réfuter sa défaite contre Joe Biden qu’à diriger le pays.
La presse s’est fait l’écho d’une réunion dans le Bureau ovale convoquée par Trump, à laquelle aurait participé l’ancien conseiller à la sécurité nationale, Michael Flynn, récemment gracié par le Président des États-Unis de ses condamnations pour crimes fédéraux. Selon certaines sources, la possibilité d’invoquer la loi martiale pour annuler le résultat des élections dans certains États –une idée déjà évoquée par Flynn– a de nouveau été mise sur la table, à la grande consternation des autres collaborateurs du Président. D’autres rumeurs circulent selon lesquelles Trump serait sur le point d’accorder davantage de grâces présidentielles. Mais à qui?Pendant ce temps, certains observateurs de la Maison-Blanche se demandent si Trump serait en train de craquer du fait de sa défaite électorale. Comment l’histoire se souviendrait-elle de ces derniers jours de la présidence Trump?
Olivier Piton, avocat en droit public, président de la Commission des lois à l’Assemblée des Français de l’étranger, et l’auteur des livres La Nouvelle Révolution américaine et Les Transgressifs au Pouvoir – Emmanuel Macron et Donald Trump (tous deux chez Plon), revient sur le résultat frappant de l’un des recours du Président:
«Le message passé à Donald Trump c’est “on ne va pas mourir pour toi”. Les neuf juges [de la Cour suprême, ndlr], dont les six juges conservateurs, ont voté à l’unanimité le rejet du recours en Pennsylvanie, en 19 mots. Cela veut dire: “recours rejeté, point final, circulez”.
Il n’a même pas eu de développement. Aucun juge, aucun responsable, sauf peut-être Mike Pence, qui est quand même très prudent, ne va se faire tuer, ne va déclarer une guerre civile pour sauver Donald Trump. Tout simplement parce que le parti Républicain sort vainqueur de cette campagne présidentielle, même s’il perd la Maison-Blanche.»
Piton explique en quoi les enjeux de cette fin de mandat présidentielle sont inédits:
«On est entré dans un “no man’s land” psychologique. C’est-à-dire que Donald Trump a expliqué qu’il n’y avait pas eu d’évocation de la loi martiale. Mais au-delà de ce tweet, ce qui est absolument incroyable c’est que personne ne sait ce qu’il va se passer. Et je pense que lui-même ne sait pas ce qu’il va faire […] On est dans l’incapacité de savoir d’abord ce que va faire Donald Trump et ce que dit la Constitution américaine dans un tel cas de figure. C’est-à-dire l’un des candidats qui refuse sa défaite et qui refuse de quitter la Maison-Blanche si c’est le candidat sortant.»
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