Crise migratoire : que faire?

Crise migratoire : que faire ?
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La crise migratoire s’intensifie. Elle est un défi considérable pour les gouvernements européens : 332 000 demandes d’asile en 2012, à 434 000 en 2013, à 625 000 en 2014, pour doubler encore en 2015 et s’élever à 1,26 millions.

Ils devraient déjà être près de 240 000 depuis janvier 2016. Que faire face à ces circonstances aussi graves qu'exceptionnelles? Pour répondre à cette question, Sputnik News a reçu deux personnes que tout oppose:

D'un côté, Catherine Wihtol de Wenden, Professeur à Sciences Po Paris, consultante pour l'ONU et l'OCDE, et membre du Conseil d'Orientation du Cercle de la LICRA. Elle a par ailleurs publié près d'une vingtaine d'ouvrages depuis 30 ans, et dernièrement La question migratoire au XXIème siècle (2010) et Pour accompagner les migrations en méditérannée (2013).

De l'autre, Jean-Yves Le Gallou, pilier de la droite nationale française, énarque et cofondateur du Club de l'Horloge. Inventeur du concept de « préférence nationale », Le Gallou a été député européen du Front National. Il est aujourd'hui Président de la fondation Polémia et vient de publier l'ouvrage Immigration: la catastrophe, que faire? (Via Romana).

A circonstances exceptionnelles, mesures exceptionnelles… quelles sont-elles?

Wihtol de Wenden: « Je pense qu'il faut déjà appliquer le droit. Les pays européens sont tous signataires de la convention de Genève sur le droit d'asile (…) appliquer aussi la convention de 1989 sur les droits de l'enfant, qui garantir aux mineurs une prise en charge minimale quand ils arrivent entre autres comme migrants (…) »

Le Gallou: « Moi je crois qu'il faudrait respecter le droit des peuples, le droit des peuples à rester eux-mêmes. Le droit des peuples à décider de leur avenir et de leur souveraineté. Les peuples européens, ils veulent arrêter l'immigration. Il faut changer de paradigme, de celui qui permet l'invasion de l'Europe à un paradigme qui permet la défense de l'identité et de la souveraineté des peuples européens. Sur le droit d'asile, il y a une hypocrisie fantastique. Très peu de gens qui fuient la guerre, essentiellement des hommes jeunes de 20 à 35 ans. Il y a des familles, mais ce sont des minorités. Ce ne sont pas des gens qui fuient la guerre mais des gens qui viennent chercher une vie plus facile en Europe. »

L'UE a-t-elle raison de sanctionner les Etats membres récalcitrants?

Wihtol de Wenden: « Si les pays européens ne sont pas solidaires entre eux, il y un pan entier de l'identité européenne qui s'effondre, parce qu'il y a une sorte de pacte, l'Union européenne (…) il est normal qu'ils appliquent les traités (…) c'est normal de les sanctionner s'ils n'accueillent pas les réfugiés que l'UE leur demande d'accueillir »

J.Y. Le Gallou: « Les traités n'ont jamais prévu l'ouverture totale de l'UE. Bien au contraire: le traité de Schengen prévoit le contrôle des frontières extérieures de l'Europe! (…) Viktor Orban a voulu protéger les frontières extérieures. On a voulu lui demander de ne pas accepter un traité qu'il avait accepté. (…) L'identité européenne c'est une histoire millénaire, c'est une culture, c'est une civilisation qu'il faut défendre. Et les gens qui viennent d'ailleurs, de pays musulmans ou de pays africains, ils apportent avec eux une autre civilisation, que je ne critique pas dans l'absolu, mais qui n'est pas la civilisation européenne, et je trouve très bien que les gens du groupe de Visgrad défendent l'identité européenne. Ce sont eux qui défendent l'identité européenne, pas ceux qui veulent la détruire en la laissant submerger par des gens venus d'ailleurs, qui apporteront des sociétés multiculturelles, et dont ils partent, et les sociétés multiculturelles ce sont des sociétés multiconflictuelles! On dit qu'ils fuient la guerre, ils l'apportent! »

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