"Notre analyse montre que l'installation d'une station radar en République tchèque et de silos de missiles en Pologne représente une menace pour nous. Il est douteux que la trajectoire des missiles iraniens ou nord-coréens puisse passer à proximité du territoire tchèque. Par contre, si la station américaine couvre un territoire de détection de 4.000 à 4.500 km, elle contrôlera tous les lancements de missiles nucléaires stratégiques effectués à partir de notre territoire européen et de la flotte du Nord", a déclaré Vladimir Popovkine au Salon aérospatial international MAKS 2007 à Joukovski, cité dans un communiqué des troupes spatiales russes.
Les Etats-Unis prévoient d'installer un radar de défense antimissile en République tchèque et des missiles antimissiles en Pologne, motivant cela par l'existence d'une menace émanant de l'Iran. Moscou considère les arguments américains comme non convaincants et voit dans le déploiement de la défense antimissile à proximité de la frontière russe une menace pour sa sécurité nationale.
Selon le commandant des troupes spatiales russes, l'information provenant de la station radar américaine permettra de prendre des mesures de rétorsion à l'aide des missiles déployés en Pologne.
"Si les Etats-Unis voulaient effectivement se protéger des missiles iraniens, ils devraient installer cette station en Turquie, d'autant plus qu'elle est membre de l'OTAN et située bien plus près de l'Iran. Par conséquent, ces manoeuvres ne nous sont pas indifférentes, et nous les suivons avec attention", a fait remarquer Vladimir Popovkine.
Selon lui, des mesures de rétorsion seront obligatoirement prévues, mais, pour l'instant, la décision de déployer la station en Tchéquie n'a pas encore été prise et sa construction n'a pas commencé, c'est pourquoi il est prématuré de parler de telles mesures.
