L'accord russo-chinois sur la frontière ne crée pas de précédent pour le règlement d'autres questions territoriales

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MOSCOU, 23 mai - RIA Novosti. La ratification par la Russie de l'accord sur la frontière avec la Chine ne crée pas de précédent pour le règlement d'autres questions territoriales.

Le président du comité de la Douma (chambre basse du parlement russe) pour les questions internationales Constantin Kossatchev a fait lundi une déclaration en ce sens au cours d'une conférence de presse.

La ratification par la Douma de l'accord supplémentaire russo-chinois a provoqué des discussions selon lesquelles la Russie commencerait à distribuer les territoires à droite et à gauche, en tout premier lieu les îles Kouriles", a dit M.Kossatchev.

"Les cas du Japon et de la Chine sont tout à fait différents du point de vue juridique. Le secteur litigieux de la frontière n'a jamais été délimité de jure. Le présent compromis semble le seul compromis possible. La situation est contraire dans le cas du Japon. Il y a des documents selon lesquels les îles appartiennent à la Russie et leur éventuelle cession serait un geste de bonne volonté de la Russie", a indiqué le parlementaire.

"Il s'agit non seulement des litiges territoriaux, mais aussi de certaines situations juridiquement incertaines". "Une telle situation existe notamment dans les relations russo-ukrainiennes - le statut du détroit de Kertch (mer Noire). La Russie propose d'utiliser le détroit de Kertch en tant que zone de gestion commune, alors que l'Ukraine insiste sur le partage de ce détroit entre les parties russe et ukrainienne".

"Il y a toujours des espaces maritimes non délimités entre les pays riverains de la Caspienne, la partie russe a des questions portant sur l'équité de l'accord Baker-Chevardnadzé sur le détroit de Béring" (situé entre les mers de la Tchoukotka et de Béring).

La semaine dernière, les députés ont ratifié l'accord supplémentaire russo-chinois sur le secteur oriental de la frontière d'État. Le Conseil de la Fédération (chambre haute) se penchera sur l'accord le 25 mai prochain.

Le président du comité pour les affaires internationales du Conseil de la Fédération Mikhaïl Marguélov a rappelé que l'accord supplémentaire éliminerait une éventuelle source d'instabilité dans les relations bilatérales, ce qui répondait aux intérêts russes et contribuait au renforcement de la coopération russo-chinoise.

"L'accord est également appelé à jouer un rôle important dans l'évolution de la coopération frontalière en Extrême-Orient", de l'avis de M.Marguélov.

Aux termes de l'accord, la Chine a reçu une partie du territoire frontalier qui avait appartenu de facto à l'URSS.

Signé le 14 octobre 2004, au cours de la visite du président russe Vladimir Poutine en Chine, l'accord supplémentaire fixe le tracé de la frontière russo-chinoise dans ce secteur.

En 1991, les parties ont signé un accord délimitant plus de 4.300 km (98%) de la frontière entre la Russie et la Chine, y compris dans la région des fleuves Amour et Oussouri. La frontière passe par le milieu du cours d'eau des deux fleuves.

L'accord supplémentaire porte également sur deux autres secteurs de la frontière, l'île Bolchoï, sur la haute Argoun, et les îles Tarabarov et Bolchoï Oussouriïski, non loin de Khabarovsk, qui représentent moins de 2% de l'ensemble de la frontière.

Dans les deux cas, la frontière passera non seulement par le cours des fleuves, mais aussi par les îles. Cela permettra de diviser les deux secteurs (plus de 370 km2) en deux parties quasi égales entre la Russie et la Chine.

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