L'acuité du problème de la transplantation d'organes humains

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MOSCOU, 1er juin - RIA Novosti. Le ministre russe de la Santé et du Développement social, Mikhaïl Zourabov, a reconnu l'acuité du problème de la transplantation d'organes humains en Russie.

"C'est un problème systémique dans notre pays, et nous sommes déterminés à y accorder une grande attention", a-t-il indiqué mercredi devant les journalistes.

Chaque année, 3 500 Russes ont besoin d'une greffe de rein, alors que près de 200 opérations seulement sont réalisées.

"Durant la période d'attente d'un rein, le patient est placé sous dialyse, une procédure médicale très chère qui signifie un lit spécial, des équipements, du personnel et, l'important, l'absence de perspectives nettes", a constaté le ministre.

Un certain nombre de problèmes d'ordre législatif empêchent d'améliorer la situation. "Il n'existe pas de règles civilisées de prélèvement d'organes", a reconnu le ministre. La Russie n'a pas de banques d'organes. Dans le même temps, a-t-il constaté, prélever un organe chez un proche du patient ne constitue pas un problème.

"On discute ces derniers temps de la légitimité du prélèvement après la constatation du décès. En laissant ce problème en suspens, nous privons beaucoup de Russes de perspectives de survie", a dit Mikhaïl Zourabov.

Près de 30 000 personnes meurent tous les ans dans les accidents de la route en Russie, et il peut y avoir parmi elles des "donneurs potentiels", a supposé le ministre.

Le 31 mai, le tribunal municipal de Moscou a fixé pour le 22 juin prochain le début d'un deuxième procès dans l'affaire de la transplantation illégale d'organes dans un hôpital moscovite. Le premier procès s'est terminé le 1er mars dernier par l'acquittement de quatre médecins accusés de tentative d'homicide sur la personne d'un certain Orekhov hospitalisé le 11 avril 2003 pour un traumatisme cranio-cérébral fermé. Alors que le procureur réclamait une peine de 8 à 9 ans de prison, le tribunal a estimé que les médecins avaient pratiqué l'opération après que la mort du patient avait été formellement établie.

Mercredi, un groupe de patients en attente d'organes ont manifesté devant le ministère de la Santé et du Développement social. Après le procès des médecins, les transplantations d'organes ont été suspendues en Russie.

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