La Russie a tout à gagner à revoir politique en matière de migration extérieure - BM

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MOSCOU, 1er novembre - RIA Novosti. La Russie a tout à gagner à revoir sérieusement sa politique en matière de migration extérieure, concluent les auteurs du rapport de la Banque mondiale (BM) sur l'économie russe.

"La migration extérieure est l'une des principales conditions du développement économique stable de la Russie. La population du pays ne cesse de vieillir et de diminuer et cette tendance persistera pendant les prochaines décennies", souligne le document.

D'après les principales statistiques démographiques de l'ensemble des pays du monde (WPDS pour World Population Data Sheet) la Russie occupe l'avant-dernier rang dans le monde pour le taux de croissance démographique naturelle (-0,6%), après l'Ukraine (-0,8%), lit-on dans le rapport.

"Selon les prévisions WPDS, en 2005 la population de la Russie diminuera de 17%, en passant de 144 à 119 millions d'habitants. D'après les estimations de l'ONU, cet indice est encore plus bas : 112 millions d'habitants", souligne le rapport.

Pour compenser cette diminution de la population il faudra inviter 1 million d'immigrants par an en âge de travailler, soit trois fois plus que l'afflux net moyen d'immigrants constaté dans l'intervalle entre les recensements de 1989 et de 2002, estiment les experts de la Banque mondiale.

"Ainsi la Russie aura tout à gagner à revoir sa politique en matière de migration extérieure", assurent les experts.

Les règles officielles doivent devenir moins sévères et plus pondérées. Il est possible de concevoir un système d'évaluation des migrants par attribution de points. D'autre part, il devient nécessaire d'étudier la possibilité d'amnistier une partie considérable des migrants illégaux, proposent les spécialistes de la Banque mondiale.

Les auteurs du rapport soulignent que la diminution naturelle de 5% de la population russe constatée entre 1989 et 2002 a été dans sa majeure partie compensée par la migration nette : 3,8%

"Comme le recensement de la population ne reflète probablement pas une partie des flux migratoires, il est possible que la migration ait déjà complètement compensé le recul démographique durant la période considérée. Les qualités professionnelles des immigrants ont également été d'un bon niveau", affirment les auteurs du rapport de la Banque mondiale.

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