Les Russes ne reprochent pas au président Poutine les échecs du pouvoir fédéral

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MOSCOU, 31 janvier - RIA Novosti. Même les événements tragiques et les situations de crise, quand les bévues du pouvoir fédéral sont patentes, n'entament pas le capital de confiance des Russes vis-à-vis du président. De l'avis des politologues, les Russes n'associent pas les échecs en politique étatique à la personnalité du président, écrivent les Novye izvestia.

1.600 personnes ont été impliquées dans chacun des sondages réalisés par les experts du Centre Levada depuis que Vladimir Poutine est présent sur la scène politique en qualité de successeur de Boris Eltsine.

Avant août 2000, la cote de popularité de Vladimir Poutine oscillait de 70 à 77%, mais après le naufrage du sous-marin Koursk elle était tombée à 60%. Bien que d'assez nombreuses catastrophes - accompagnées de revers dans l'activité de la direction fédérale - se soient produites les années suivantes, la cote de popularité du président n'a jamais été inférieure à ce chiffre.

Par contre, nombre d'actions de Vladimir Poutine ont rempli ses compatriotes de satisfaction. Durant le premier semestre de 2003, le chef de l'Etat bénéficiait de quelque 75% d'avis favorables, un chiffre qui a été porté à 82% après l'arrestation de Mikhaïl Khodorkovski au mois de novembre.

Dans le cadre d'un sondage réalisé en 2005, 42% des Russes ont déclaré qu'ils ne voyaient pas d'alternative à Vladimir Poutine. Ce qui ne veut pas dire qu'ils considèrent que le président remplit correctement ses obligations: l'année dernière ils n'étaient que 16% à dire que le président devait sa popularité aux bonnes solutions des problèmes auxquels le pays était confronté.

D'après le dernier sondage (21-24 janvier) la cote de popularité du président est de 71%, tandis que 27% des personnes interrogées n'approuvent pas son action.

"Nous observons là le phénomène du (bon) tsar et des mauvais boyards, dit Alexeï Makarkine, directeur adjoint du centre des technologies politiques. Les Russes formulent beaucoup de griefs à l'égard du pouvoir. Seulement la population éprouve le besoin de faire appel à quelqu'un lorsqu'ils ont besoin de soutien et de protection. Il lui est indispensable de savoir qu'elle peut associer ses espoirs à quelqu'un. Des espoirs personnifiés par conséquent. Car s'il est difficile de miser sur un parti, sur le parlement, sur les députés ou encore sur les ministres, sur le président c'est possible. Tout comme on avait placé des espoirs sur Staline, sur Eltsine".

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