La verticalité du pouvoir a tué le parlementarisme - expert

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MOSCOU, 2 février - RIA Novosti. Au cours de sa rencontre traditionnelle avec les journalistes au Kremlin Vladimir Poutine a mis un point final à l'ancienne discussion sur le modèle de pouvoir le plus approprié pour la Russie : la république parlementaire ou la république présidentielle, selon le quotidien Gazeta. Le chef de l'Etat a donné à comprendre qu'en principe il ne fait pas confiance aux partis politiques et a fait allusion à l'état réel des choses : les jeux parlementaristes au niveau régional ne dureront que tant que le Kremlin gardera le contrôle rigoureux de la situation et des gouverneurs.

Dmitri Taskaev, vice-président de l'Assemblée législative de la région d'Arkhangelsk : "Monarchie ou république parlementaire, quelle différence pour nous! Les directives viennent d'en haut, on s'exécute!.. Avec la verticalisation du pouvoir le parlementarisme est mort.

Olga Krychtanovskaïa, directrice de l'Institut de la politique appliquée : Plus de 70% des sondés ont répondu "non" l'année dernière à la question "Y a -t-il un parti qui traduit vos intérêts?" Les électeurs ont perdu les partis. Ce processus étrange s'est produit sous Poutine.

Alexéi Makarkine, directeur adjoint du Centre des technologies politiques : Nous n'avons pas de système politique stable. Avant chaque législative, on assiste à la création d'un nouveau parti de pouvoir.... Cela veut dire qu'il n'y a pas de base sur laquelle il serait possible de former un gouvernement avec un parti.

Vladimir Levitine, avocat : La Russie a toujours penché pour l'absolutisme... La société n'est pas prête à engendrer plusieurs partis sérieux. Les gens ne comprennent souvent pas pour qui ils votent et pourquoi... Si les autorités ne veulent pas former des hommes politiques sérieux ayant des vues pluralistes, que peut-on dire alors de la population.

Alexéi Mitrofanov, député LDPR : Chez nous, pas question d'une république parlementaire pour la simple raison que la Russie ne compte que dix régions riches. Le reste du pays, soit 70% de son territoire, vit à leurs crochets. Dans cette situation elles se mettraient naturellement à payer le plus de lobbies possible pour défendre leurs intérêts au parlement.

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