La réaction de l'Iran à la résolution du Conseil des gouverneurs de l'AIEA a déçu la Russie - expert

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MOSCOU, 7 février - RIA Novosti. La réaction de l'Iran à la résolution du Conseil des gouverneurs de l'AIEA a déçu la Russie, a confié à RIA Novosti un spécialiste des problèmes de l'Iran.

"Cette résolution a été adoptée par l'AIEA, elle est optimale, Moscou est déçu par la réaction impulsive de Téhéran", a dit l'expert.

Conformément à la résolution du Conseil des gouverneurs de l'AIEA, cette organisation ne transmet pas le dossier nucléaire iranien au Conseil de sécurité des Nations Unies, elle ne fait que l'informer.

"Aujourd'hui l'Iran doit prendre la décision politique d'enrichir l'uranium sur le territoire de la Russie", a dit l'expert.

"Certains dirigeants de l'Iran provoquent l'escalade du conflit", estime-t-il. Cela s'explique en partie par les divergences au sein de la direction iranienne, par la nécessité de justifier la rhétorique électorale et les promesses faites par le président Mahmoud Ahmadinejad au cours de sa campagne et, en partie, par l'évaluation exagérée du positionnement de l'Iran dans l'arène internationale, ainsi que par le manque d'expérience des nouveaux dirigeants iraniens.

"En fait, ils (les dirigeants de l'Iran) ont créé artificiellement un problème", estime l'expert.

Quant à la situation présente, elle est mauvaise et elle a tendance à se détériorer.

La seule issue, estime l'expert, consiste à prendre patience et à poursuivre le dialogue, bien que le rôle des négociateurs, y compris russes, soit très difficile. "En cas de rupture des négociations, la situation échappera à tout contrôle et évoluera selon la logique iranienne", a poursuivi l'expert.

Concernant la possibilité d'une opération militaire des Etats-Unis et de leurs alliés contre l'Iran, l'expert a dit: "Certes, les Etats-Unis et leurs alliés ont un plan prévoyant des frappes aériennes contre l'Iran, mais ils ont un plan analogue visant n'importe quel autre pays, y compris un scénario de coups visant la Russie datant de l'époque de la "guerre froide".

Compte tenu de la situation difficile en Afghanistan et, surtout, en Irak, on essayera de faire accepter par le président américain cette tournure des événements, estime l'expert.

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