Plus de 2.700 rapts commis en 15 ans en Tchétchénie

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MOSCOU, 8 février - RIA Novosti. Depuis 1991, plus de 2.700 personnes ont été enlevées ou portées disparues en Tchétchénie, a annoncé le président de l'Assemblée nationale (parlement) de la Tchétchénie, Doukhvakha Abdourakhmanov, au cours d'une conférence de presse donnée mercredi à Moscou.

Selon lui, 68 chefs de municipalité, quatre responsables d'administration de district et plus de 70 mollahs ont été assassinés.

"Ils ont tous été tués pour avoir défendu l'unité de l'Etat russe", a-t-il souligné.

A cet égard le président du parlement a indiqué que l'une des tâches essentielles des dirigeants de la Tchétchénie était de mieux protéger les droits de l'homme dans la république. Pour ce faire, le parlement élu l'automne dernier axe son attention sur l'élaboration de la base normative et juridique de la Tchétchénie.

"Présentement, mis à part la Constitution, nous ne disposons que de deux lois républicaines, à savoir la loi sur l'élection du président et celle sur l'élection du parlement de la Tchétchénie. En ce qui concerne tout le reste, c'est-à-dire plus de 5.000 textes normatifs, nous allons devoir le créer au cours des quatre années de notre mandat parlementaire", a déclaré Doukhvakha Abdourakhmanov.

Celui-ci a fait remarquer que les textes qui "doivent aujourd'hui nous mettre en mouvement" devaient être considérés comme prioritaires.

"C"est la loi sur le sous-sol et la privatisation de la terre, parce que sans cette dernière il ne faudrait pas miser sur des investissements dont la Tchétchénie a tellement besoin. C'est aussi la loi sur le système bancaire", a-t-il précisé.

Pour le président de l'Assemblée nationale tchétchène, un plan de mesures en vue d'assurer le retour de la population russophone et autre qui avait quitté le pays ces dix dernières années lors des deux campagnes militaires est actuellement en cours d'élaboration.

Evoquant la situation générale en Tchétchénie, Doukhvakha Abdourakhmanov a souligné que les élections législatives du mois de novembre dernier avaient marqué l'achèvement du système politique de la Tchétchénie.

"La conjoncture en Tchétchénie en 2006 et celle qui prévalait dans la république en 2000, lorsque le premier président de la république, Akhmad Kadyrov (tué le 9 mai 2004 dans un attentat à Grozny) avait été élu, a changé du tout au tout en ce qui concerne le règlement des problèmes économiques et sociaux ainsi que l'organisation politique de la Tchétchénie. Le nombre de postes de contrôle a été réduit au minimum, tous les enfants sont scolarisés"; a fait remarquer le président du parlement tchétchène.

Celui-ci a dit qu'il espérait que le Traité sur la délimitation des attributions entre la Tchétchénie et le centre fédéral serait signé en avril-mai prochain.

"Nous n'avons pas de litiges insolubles", a-t-il ajouté sans pour autant concrétiser les désaccords existants.

En ce qui concerne la version numéro un de ce qui s'était produit la veille dans les dispositifs du bataillon Vostok, Adoukvakha Abdourakhmanov a évoqué une explosion due au gaz.

"Selon les magistrats-instructeurs qui enquêtent sur place, il s'agit d'une explosion de gaz", a dit le président du parlement.

D'après le parquet de la Tchétchénie, l'explosion qui a eu lieu mardi dans les dispositifs du bataillon Vostok déployé à Kourchaloï, dans l'est de la république, a fait 12 morts et 22 blessés.

De son côté, le président tchétchène, Alou Alkhanov, accuse le service du gaz d'être responsable de l'explosion.

"Je suis absolument sûr qu'il s'agit d'une négligence commise par le service du gaz. Aucune trace de contrôle ne figure dans les registres", a déclaré le chef de l'Etat interrogé sur le lieu de la tragédie par la chaîne de télévision Rossia.

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