Le modèle fédéral de système des partis s'étendra aux régions

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MOSCOU, 9 février - RIA Novosti. A première vue, les actions méthodiques en vue de réduire le nombre des partis participant aux élections régionales paraissent superflues, écrit le quotidien Kommersant. Cependant, l'année dernière a montré que ce sont les élections régionales qui représentent une menace pour le monopole réel du pouvoir de Russie unie.

Deux tendances se sont nettement manifestées. Premièrement, l'accroissement vertigineux du nombre des personnes qui votent contre tous (de 10 à 12% en moyenne et de plus de 20% dans certaines régions).

Deuxièmement, les "percées" des formations politiques hétérogènes dans les régions: les blocs régionaux, le Parti des retraités, Rodina (Patrie). Dans chaque cas, ces formations ont puisé leur force dans les structures régionales, même s'il s'agissait de partis fédéraux.

En fin de compte, le paysage politique et la vie politique des régions différaient de plus en plus de ce qui se passait au niveau fédéral. Cependant, les instruments commodes et efficaces d'influence et de contrôle employés au niveau fédéral n'existaient pas au niveau régional. Cette tendance peut poser au parti Russie unie certains problèmes aux élections de 2007.

Le sens de l'étape actuelle de ratissage du champ politique consiste à appliquer au niveau régional le système de la "liste restreinte" des partis admis aux élections avec un favori connu et rendre la cordée - gouverneur-section locale du parti Russie unie obligatoire et la seule possible.

D'ailleurs, selon les experts, la réduction forcée du nombre des partis ne réglera pas le problème de l'activité politique en dehors de ce système. "L'expérience prouve que les problèmes concrets soulèvent des protestations dans telle ou telle région", fait remarquer Dmitri Orechkine, président du groupe Merkator. Il est douteux qu'il soit possible d'attirer l'électorat protestataire dans l'opposition prévue par le système.

"On a l'impression que le système officiel de représentation des intérêts ne fonctionne pas, a dit Dmitri Badovski de l'Institut des problèmes sociaux. En principe, la population ne perçoit pas le processus de vote comme important et efficace, le problème réside non pas dans système électoral, mais dans le système politique".

Autrement dit, l'optimisation ultérieure du système des partis a pour résultat qu'aux yeux de la population les élections cessent de jouer le rôle de mécanisme de légitimation du pouvoir.

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