"Nous voudrions que la société russe réagisse avec tolérance pour éviter les manifestations de violence", a dit vendredi à une "table ronde" Mavlit Bajaev, membre de la Chambre civile.
La publication de caricatures dans les médias étrangers a provoqué une réaction démesurée, à son avis. "La réaction excessive observée aujourd'hui dans les pays musulmans nous alarme parce que notre pays compte une vingtaine de millions de musulmans", a-t-il souligné.
La présidente de la fondation "Holocauste", Alla Guerber, estime que les troubles massifs dans les pays musulmans et les agressions contre les ambassades des pays dont les médias ont publié des caricatures du prophète Mahomet ne sont pas spontanés mais bien orchestrés. "Le plus effrayant est que tout cela a été organisé dans les moindres détails", a-t-elle dit dans son intervention à la "table ronde".
De l'avis du président de la section russe de la Société internationale des droits de l'homme, Vladimir Novitski, il n'y aucune raison de voir dans le "scandale des caricatures" une quelconque provocation. "Il ne faut pas se laisser influencer par l'idée de complots et de provocations. Je pense que l'affaire de dépasse pas le cadre d'un journal privé", a-t-il dit.
"La Russie pourrait prendre l'initiative d'entamer un nouveau dialogue, culturel et confessionnel", a dit Vladimir Novitski.
"Ce qui réjouit c'est que la Russie a eu le courage de ne pas céder à la provocation", a souligné pour sa part le directeur du Bureau de Moscou des droits de l'homme, Alexandre Brod.