Aucune information ne fait état du fait que les éminents défenseurs des droits de l'homme ont été invités à cette rencontre. Mais certains d'entre eux qualifient déjà cette manifestation de très utile. Lioudmila Alexeieva, présidente du Groupe d'Helsinki de Moscou, a rappelé que les autorités russes avaient "officiellement donné leur bénédiction" à la participation de l'opinion publique au G8. Ainsi, le 16 février, les représentants des associations à but non lucratif se sont réunis à Moscou en vue d'élaborer des recommandations pour le sommet du G8. Une nouvelle réunion est prévue pour les 9 et 10 mars en vue d'achever l'élaboration du message au G8.
Nikolai Zlobine, directeur des programmes russes et asiatiques du Centre d'information militaire (Washington) rappelle que les Etats-Unis et la Russie ont une conception diamétralement opposée du rôle des ONG: "Selon la mentalité américaine, la société civile - et les organisations non gouvernementales en constituent une partie importante - a plus de droits que l'Etat. Les autorités russes estiment que les ONG doivent aider l'Etat. Par conséquent, elles considéreraient l'initiative américaine d'inviter les représentants des ONG comme une ingérence dans les affaires intérieures du pays. Les Américains devraient se rendre compte de la façon dont cette invitation sera perçue en Russie".
L'expert prévoit que "de nombreuses forces aux Etats-Unis essaieront de convaincre George Bush de critiquer la Russie lors du sommet, notamment au sujet de la loi sur les ONG".