L'industrie automobile russe en manque de projets originaux

S'abonner
MOSCOU, 17 avril - RIA Novosti. La politique de protectionnisme appliquée par l'Etat à l'égard de l'industrie automobile russe a donné des résultats diamétralement opposés, selon le quotidien Gazeta.

En mars dernier, les nouveaux dirigeants d'AvtoVAZ, grande usine automobile du pays, ont annoncé leur intention de développer de nouveaux modèles sur la base des plates-formes étrangères. Vendredi dernier, une déclaration analogue a été faite par un autre géant automobile: le Groupe GAZ. Les experts se demandent où vont les milliards de dollars que les fonctionnaires demandent régulièrement en vue de développer le secteur automobile russe?

GAZ a acheté à la corporation Daimler Chrysler la licence de fabrication d'automobiles Chrysler Sebring et Dodge Stratus conçues en 1994 avec une usine appartenant aux Allemands: Sterling Heights Assembly Plant.

Selon les déclarations des dirigeants de GAZ, l'utilisation de pièces fabriquées par les entreprises russes n'est pas prévue. Ainsi, l'usine automobile de Gorki conclura bientôt un accord exclusif à long terme portant sur la livraison de moteurs DaimlerChrysler en provenance du Mexique que l'usine automobile russe utilisera pour les véhicules commerciaux et les voitures de tourisme. Par conséquent, le secteur ne créera pas les emplois supplémentaires dont parlent les fonctionnaires, même dans l'usine la plus "russe".

Viatcheslav Lyssakov, leader du Mouvement populaire des automobilistes "Liberté de choix": Depuis des décennies, subissant la pression du lobby de l'industrie automobile, la Russie a protégé les producteurs russes, en leur accordant toutes sortes de préférences. Le résultat est connu: nous avons les voitures techniquement dépassées par les modèles étrangers fabriqués en série. Cette voie conduit dans une impasse. L'industrie automobile russe ne peut être sauvée que par l'ouverture du marché et la libre concurrence.

Konstantin Remtchoukov, entrepreneur, propriétaire du quotidien Nezavissimaia gazeta: Il serait erroné d'ouvrir aujourd'hui la construction automobile russe aux étrangers. En même temps, l'assemblage industriel d'automobiles étrangères dans nos usines n'est pas non plus une issue à la situation, car, dans ce cas, la demande de professions "complexes" diminuera.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала