Cela s'explique par l'existence, dans la société, de craintes, voire d'une certaine méfiance envers le capital étranger.
Les craintes et la méfiance envers le capital étranger découlent des erreurs et de l'expérience négative des années 90. Aujourd'hui, on est en train de corriger ces fautes, entre autres, en rachetant les blocs de contrôle de grandes compagnies comme Gazprom. Cela concerne également la sombre histoire de IOUKOS.
La triste histoire des accords de partage de la production (APP) est un autre motif de crainte et de méfiance. Nos partenaires étrangers extraient le pétrole russe, mais l'Etat russe ne reçoit pas de compensation adéquate. Par exemple, les étrangers incluent dans leurs frais le coût des machines et des biens d'équipement qu'ils commandent dans leurs pays à des prix que nous ne pouvons pas contrôler. Ils nous expliquent que tant qu'ils ne puiseront pas assez de notre pétrole pour rembourser leurs commandes, l'Etat russe ne touchera pas de bénéfices. Mais l'avenir radieux où l'APP commencera à rapporter à la Russie peut ne pas arriver pour un grand nombre de personnes. Premièrement, certains ne vivront plus au moment où les étrangers décideront qu'ils ont amorti enfin leurs frais. Deuxièmement, il se peut qu'il ne reste plus de pétrole et de gaz dans les secteurs concernés par l'APP.
Mais, malgré une certaine prudence, tout le monde comprend aujourd'hui en Russie que nous avons besoin de l'expérience, des technologies et des investissements étrangers. Sans eux, il sera très difficile de mettre en valeur les gisements prometteurs, notamment les gisements de gaz du plateau continental arctique. Par exemple, il est peu probable que la mise en valeur du gisement de Shtokman soit possible sans la participation étrangère.
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