Des experts russes évoquent la visite à Moscou d'Ali Larijani

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MOSCOU, 10 novembre - RIA Novosti. Mikhaïl Marguélov, président du Comité des affaires internationales du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe), pense que la visite à Moscou du secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale (CSSN) de l'Iran, Ali Larijani, "est pour la partie iranienne une opportunité pour exposer une nouvelle fois sa position sur le problème nucléaire avant les prochaines consultations au Conseil de sécurité de l'ONU".

Ali Larijani est venu à Moscou très probablement pour "sonder la position de la Russie au sujet des sanctions que l'on envisage de prendre au Conseil de sécurité de l'ONU en cas de poursuite du programme nucléaire et s'assurer de son soutien", a déclaré à RIA Novosti le directeur général du Centre d'études iraniennes contemporaines, Radjab Safarov.

Le président de la fondation "Politika", Viatcheslav Nikonov, ne pense pas que les négociations à Moscou puissent déboucher sur une percée. "Pour moi il n'y a pas grand chose à attendre de cette rencontre", a-t-il déclaré au cours d'un entretien avec RIA Novosti.

"La Russie n'a aucun intérêt à ce que l'Iran entre en possession de l'arme nucléaire. D'un autre côté, elle ne souhaite pas initier des mesures qui pourraient être interprétées comme un acquiescement au recours à la force contre l'Iran", a relevé l'expert.

Pour celui-ci, la diplomatie russe "veut franchir cette passe étroite en cherchant à persuader l'Iran d'accepter la proposition de la Russie concernant l'enrichissement de l'uranium en territoire russe".

"Ces derniers temps l'Iran a réussi à gagner du temps et à poursuivre son programme nucléaire", a dit le politologue en conclusion.

Le premier vice-président du comité de la Douma (chambre basse du parlement) pour la sécurité, Mikhaïl Grichankov, est d'un avis sensiblement identique. "Je ne pense pas que les parties parviennent à des ententes substantielles. Les négociations avec l'Iran ont jusqu'ici démontré qu'il songe surtout à mener ses anciens partenaires par le bout du nez", a confié Mikhaïl Grichankov à RIA Novosti.

"L'Iran mène une lutte diplomatique subtile, en équilibre entre la défense de ses intérêts et le souci de ne pas laisser les choses franchir le point de non retour dans le processus de négociation", a relevé le député.

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