Gazprom compte régler le problème de la participation d'étrangers au projet Chtokman (Kommersant)

S'abonner
MOSCOU, 30 novembre - RIA Novosti. On vient d'apprendre que le projet de stratégie de Gazprom en matière de gaz naturel liquéfié, qui a fait l'objet hier d'une réunion du conseil des directeurs du monopole gazier, implique l'utilisation du gaz du gisement Chtokman et n'exclut pas des livraisons de GNL aux Etats-Unis avant 2015. Les autres projets GNL ont été reconnus beaucoup moins prometteurs.

Selon une source informée de la teneur du document, le texte indique que malgré la rude concurrence en Amérique du Nord, les livraisons de gaz liquéfié seront rentables indépendamment du prix du GNL dans le golfe du Mexique. Des ententes préalables sont déjà intervenues avec des clients américains potentiels désireux de conclure des contrats à long terme, selon la même source.

En attendant, aucune usine de liquéfaction de gaz russe n'est encore opérationnelle. Parmi les projets, à savoir Chtokman (région de Mourmansk), Baltique (région de Leningrad), Iamal (gisement de Kharassaveï), Tambeï (gisement Ioujno-Tambeï) et Sakhaline-2, ce sont le premier et le dernier qui sont les plus rentables. Ils offrent l'avantage d'être proches des Etats-Unis. Seuls le gisement norvégien Snohvit (Blanche-Neige) et ceux de Trinité-et-Tobago sont plus proches. Les fournisseurs traditionnels des Etats-Unis - le Nigéria et l'Algérie - sont désavantagés par rapport aux projets russes en ce qui concerne les frais de transport.

Comme Gazprom n'a pas encore conclu d'accord sur Sakhaline-2, les livraisons de gaz de ce gisement sont inscrites dans le projet de stratégie à court terme du monopole sous la rubrique des swaps. Le projet baltique est reconnu injustifié du point de vue économique, si les prix sur le marché intérieur sont complètement libéralisés. Le gaz du champ de Kharassaveï, d'après le projet de stratégie, sera intégré dans le système de distribution unique de Iamal. Le projet de Tambeï est plus compliqué du point de vue technique et nécessite des frais de transport importants dans les conditions de la banquise arctique.

Ainsi, le gaz du champ Chtokman, en mer de Barents (dont les réserves sont estimées à 3.700 milliards de m3) fait de nouveau l'objet de discussions sur les livraisons aux Etats-Unis. Il y a aussi une autre variante. La société norvégienne Statoil, un des prétendants étrangers à la mise en valeur de Chtokman, a reconnu en public, il y a deux semaines, avoir repris les négociations sur sa participation au projet. Elle possède une participation dans Snohvit, tout comme Total, un autre éventuel partenaire dans le projet Chtokman.

Une source à Gazprom a confirmé que les négociations sur Chtokman seraient relancées. Le projet de stratégie présenté hier prévoit la participation du géant gazier à des consortiums internationaux. Les responsables de Gazprom ont expliqué que la nouvelle stratégie serait définitivement adoptée dans la première moitié de 2007. Tout porte à croire qu'à cette époque-là, le monopole compte avoir réglé le problème de la participation de sociétés étrangères au projet Chtokman.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала