AvtoVAZ obtient les mêmes conditions que les étrangers sur l'importation de pièces détachées (Biznes)

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MOSCOU, 30 novembre - RIA Novosti. AvtoVAZ est le premier constructeur automobile russe traditionnel à avoir conclu avec le ministère du Développement économique et du Commerce un accord sur l'assemblage industriel de voitures. Pratiquement tous les producteurs étrangers opérant en Russie sont ou seront soumis à ce régime. Cependant, l'entreprise russe ne bénéficiera d'un régime d'importation de pièces facilité que pour ses nouveaux modèles.

Aux termes de l'accord, AvtoVAZ pourra profiter de droits de douanes réduits à 0,3%, au lieu des 5 à 15% actuellement en vigueur.

Les dirigeants de l'entreprise soulignent que l'accord leur permettra en premier lieu d'abaisser les frais d'importation des pièces qu'on ne trouve pas en Russie (par exemple les coussins de sécurité ou les servo-directions) et de diversifier le choix de fournisseurs. L'entreprise s'apprête probablement à faire pression de cette manière sur ses fournisseurs russes pour les inciter à améliorer la qualité de leurs produits. "Grâce à cet accord, AvtoVAZ pourra utiliser plus largement des pièces étrangères. Mais l'accent sera mis sur la qualité et ce sera un grand avantage pour le producteur", a estimé le directeur gérant d'AG Capital, Alexandre Aguibalov. Les modèles actuels d'AvtoVAZ ne comportent que très peu de pièces de fabrication étrangère.

Lorsque le gouvernement avait adopté, il y a trois ans, son ordonnance n°166 sur l'assemblage industriel de voitures, AvtoVAZ l'avait sévèrement critiqué, tout comme d'autres producteurs nationaux, estimant que ce régime avait été imaginé pour favoriser les producteurs étrangers. Aujourd'hui, ses dirigeants se rendent compte qu'ils peuvent eux aussi profiter des avantages qu'il offre. Le groupe SOK et Severstal-avto ont également conclu des accords avec le ministère du Développement économique et du Commerce, mais ces documents portent sur l'assemblage de marques étrangères (Kia et SsangYong).

Gaïrad Salimov, analyste de la société d'investissement Troïka-Dialogue, estime que par cet accord AvtoVAZ s'est délié les mains pour assembler des marques étrangères dans ses ateliers en partenariat avec des sociétés étrangères. Selon différentes sources, Renault, avec lequel AvtoVAZ est en négociation, voudrait lancer l'assemblage de Logan dans les usines de Togliatti. "L'accord a permis, de surcroît, d'égaliser les conditions: ce ne serait pas juste si nous importions des pièces à prix réduit pour les voitures étrangères et à plein tarif pour les Lada", a ajouté Gaïrat Salimov.

Alexandre Aguibalov note, lui, qu'à présent AvtoVAZ pourra utiliser plus largement des pièces étrangères dans ses nouveaux modèles, notamment dans la nouvelle série à l'étude sur la nouvelle plateforme C.

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