Le Conseil de sécurité de l'ONU a rapidement réagi aux essais nucléaires en Corée du Nord le 9 octobre dernier, ayant appelé Pyongyang à abandonner les tests nucléaires et les tirs de missiles balistiques, à adhérer à nouveau au Traité de non-prolifération des armes nucléaires, et à renoncer aux autres types d'armes de destruction massive (ADM), a rappelé M. Konouzine, directeur du Département des organisations internationales du ministère russe des Affaires étrangères.
La résolution de l'ONU prévoit l'interdiction des livraisons vers la Corée du Nord d'armements et de substances liées à la fabrication des ADM.
En tant que membre responsable de l'ONU, la Russie s'engage à respecter strictement ses obligations en la matière, a souligné le diplomate.
Cependant, les sanctions contre la Corée du Nord, de même que celles décrétées contre l'Iran, ne doivent pas être une fin en soi. Il faut se laisser guider par le principe de "suffisance raisonnable", en vue de faire revenir Pyongyang à la table des négociations, estime M. Konouzine.
S'agissant du nucléaire iranien, le responsable a relevé que la Russie était toujours prête à examiner les mesures d'influence sur Téhéran prévues par la résolution 1696 du Conseil de sécurité de l'ONU, tout en préconisant le règlement de ce problème par la voie diplomatique dans le respect du droit de l'Iran à développer son nucléaire civil.