"On peut examiner cette question, se préparer méticuleusement et procéder à des calculs définitifs, mais en faisant preuve de prudence", a dit cette source qui s'entretenait mercredi avec des journalistes.
La source a également relevé qu'il "faut s'abstenir d'ajouter de nouvelles conditions dans les difficiles pourparlers (entre la Russie et la Biélorussie) sur la coopération dans le secteur énergétique".
L'interlocuteur des journalistes a souligné que le gouvernement russe était conscient "de l'importance qu'il y avait à établir des rapports constructifs avec la Biélorussie". "Nous sommes prêts à régler toutes les questions non pas avec rigueur, ce terme n'étant pas très approprié, mais avec esprit de suite", a souligné la source.
S'agissant des négociations en cours avec la Biélorussie au sujet du prix du gaz russe livré en 2007, la source a exprimé l'espoir que "le bon sens l'emportera et qu'une décision raisonnable sera prise". "Je pense que tout se terminera pour le mieux, quoique la tension monte", a conclu la source.
Un peu plus tôt mercredi le patron de Gazprom, Alexeï Miller, avait déclaré à la presse que sa société avait suggéré au gouvernement russe d'introduire une taxe à l'exportation de gaz russe vers la Biélorussie.
"L'absence de taxe à l'exportation du gaz russe livré à la Biélorussie est préoccupante pour nous. Elle se traduit pour le budget par un manque à gagner de 1,3 milliard de dollars. Gazprom va saisir le gouvernement russe de cette question", avait déclaré Alexeï Miller. En ajoutant que pour la Biélorussie l'application de la formule du marché fixerait la taxe à l'exportation à 260 dollars les 1.000 mètres cubes.
Le porte-parole de Gazprom, Sergueï Kouprianov, a déclaré à RIA Novosti que la Russie avait fait des "concessions sans précédent" en proposant à Minsk de payer le gaz livré en 2007 au prix de 105 dollars les 1.000 mètres cubes (75 dollars en espèces plus 30 dollars sous forme d'actions de Beltransgaz), soit à des conditions plus avantageuses que celles octroyées aux autres républiques de l'ex-URSS.
En réponse au rejet de cette proposition, des représentants de Gazprom ont déclaré qu'en l'absence de contrat Gazprom n'approvisionnera pas la Biélorussie en 2007. Le contrat actuellement en vigueur arrive à expiration dans quatre jours.
