Quand la société russe est mécontente: en 2006 plus de 30.000 lettres à l'ombudsman de Russie

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En 2006, plus de 30.000 lettres de citoyens sont parvenues au Commissaire russe aux droits de l'homme, a fait savoir mercredi l'ombudsman Vladimir Loukine dans son rapport présenté à la Douma (chambre basse du parlement russe).
MOSCOU, 25 avril - RIA Novosti. En 2006, plus de 30.000 lettres de citoyens sont parvenues au Commissaire russe aux droits de l'homme, a fait savoir mercredi l'ombudsman Vladimir Loukine dans son rapport présenté à la Douma (chambre basse du parlement russe).

Selon lui, près de la moitié des plaintes - environ 46% - concernent les problèmes sociaux, ainsi que l'inégalité de diverses couches de la société.

Le niveau de vie des Russes qui, bien qu'il s'élève peu à peu, "reste bas et offensant par rapport aux pays développés" est l'un des problèmes principaux, a déclaré Vladimir Loukine.

Il a notamment souligné que les citoyens se plaignaient du montant insuffisant des retraites, des salaires, de l'impossibilité d'obtenir à temps un logement. Certaines plaintes concernent l'octroi de logements aux invalides et aux orphelins, a-t-il ajouté.

Selon Vladimir Loukine, le passage à l'enseignement payant préoccupe les Russes. Le niveau médiocre de la santé suscite également des reproches.

Les lettres sur l'arbitraire de la police sont de plus en plus nombreuses. "Les citoyens sont inquiets de l'accroissement de la corruption au sein des organes judiciaires", a-t-il relevé.

D'autre part, les craintes de certains militants des ONG que les nouvelles lois ne soient utilisées par l'Etat en vue d'exercer une pression politique injustifiée sur ces organisations ne se sont pas justifiées. Cependant, les organisations à but non lucratif ayant des filiales en Russie se sont heurtées à des problèmes d'enregistrement, a constaté Vladimir Loukine.

Il a également mentionné l'accroissement des plaintes contre l'interdiction illégale du droit des ONG de participer aux manifestations, aux meetings et aux défilés. On cite des faits concrets d'attitude dure, parfois cruelle à l'égard des citoyens, a-t-il dit. "Nous avons commencé à vérifier ces faits et nous y réagirons dans les limites de nos compétences", a indiqué Vladimir Loukine.

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