Kosovo: Poutine met en garde contre un précédent dangereux

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Le président russe Vladimir Poutine a une nouvelle fois mis en doute la nature unique du cas du Kosovo dont l'indépendance légitimerait celle des républiques autoproclamées d'Ossétie du Sud, d'Abkhazie et de Transnistrie.
MOSCOU, 4 juin - RIA Novosti. Le président russe Vladimir Poutine a une nouvelle fois mis en doute la nature unique du cas du Kosovo dont l'indépendance légitimerait celle des républiques autoproclamées d'Ossétie du Sud, d'Abkhazie et de Transnistrie.

"La déclaration de nos partenaires selon laquelle le cas du Kosovo revêtirait un caractère unique n'est pas convaincante. Il n'y a aucun argument prouvant que le cas du Kosovo diffère de la situation en Ossétie du Sud, en Abkhazie ou en Transnistrie", a indiqué le chef de l'Etat dans une interview accordée vendredi dernier à la presse écrite des pays membres du G8, en prévision du sommet des huit pays les plus industrialisés.

Cela fait quinze ans que l'Ossétie du Sud, l'Abkhazie et la Transnistrie se veulent des Etats indépendants: elles ont choisi leurs parlements, leurs présidents et ont adopté leurs Constitutions, a-t-il rappelé.

"Il n'y a aucune différence, et nous ne comprenons pas pourquoi nous devrions suivre un principe dans une région d'Europe, et en respecter un autre dans d'autres régions du continent en refusant aux petites ethnies du Caucase, par exemple, le droit à l'autodétermination", a souligné M. Poutine.

Le président russe a rappelé que la position de Moscou se fondait sur l'un des principes fondateurs du droit international, celui de l'intégrité territoriale des Etats, et sur la résolution 1244 du Conseil de sécurité de l'ONU stipulant "noir sur blanc" que le Kosovo fait partie intégrante de la Serbie.

M. Poutine a par ailleurs mis en garde contre la relance des mouvements séparatistes en Europe. "Autant que je sache, l'Ecosse organise dans trois ans un référendum sur l'indépendance. Nous observons des mouvements similaires en Catalogne. Ce processus est depuis longtemps en cours dans le Pays basque espagnol. Si nous regardons la carte des Balkans, nous verrons que la Republika Srpska pourrait elle aussi se joindre à la Serbie", a résumé le chef de l'Etat.

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