"Les journaux abondent en informations sur le lien entre la démission d'Ali Larijani et la proposition russe", a déclaré au quotidien Vremia novosteï Nina Mamedova, chef de la section Iran de l'Institut d'orientalisme de l'Académie des sciences de Russie. "On peut attribuer la démission d'Ali Larijani à sa déclaration faite au sujet de la proposition de Vladimir Poutine, sans qu'il ait consulté au préalable l'ayatollah Khamenei, leader spirituel de l'Iran. Autrement dit, il s'est permis de parler au nom du dirigeant supérieur de l'Iran. Mais, sans la provoquer, cela a pu servir de prétexte pour sa démission", estime la spécialiste.
Mme Mamedova suppose que la Russie aurait pu proposer aux dirigeants iraniens de "créer sur le territoire de l'Iran une coentreprise russo-iranienne d'enrichissement de l'uranium avec la participation de compagnies occidentales, d'ailleurs, cette proposition aurait parfaitement pu bénéficier d'un soutien préalable de la part des Etats-Unis". Il se peut que Sergueï Lavrov se soit rendu hier à Téhéran pour recevoir la réponse à cette proposition. Cela expliquerait le secret entourant la visite: une publicité prématurée aurait pu faire échouer les accords intervenus avec les Iraniens.
Les négociations russo-iraniennes d'hier se sont déroulées dans un contexte favorable, à en juger par les discussions qui ont eu lieu la veille au cours de la séance plénière de l'Assemblée générale des Nations unies. Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Mohamed ElBaradei a confirmé que l'Iran avait présenté à l'agence des informations supplémentaires et permis aux inspecteurs d'accéder à ses sites nucléaires en vue de régler plusieurs problèmes importants. Il a qualifié de "pas important fait dans la bonne direction" l'accord intervenu en août dernier avec l'Iran déterminant un plan de travail prévoyant le règlement de problèmes concrets relatifs à son programme nucléaire. Vitali Tchourkine, représentant permanent de la Russie à l'ONU, a également salué les ententes intervenues entre l'Iran et l'AIEA. "Il n'y a pas d'alternative raisonnable au règlement pacifique de ce problème", a souligné le diplomate russe.
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