Le scandale autour du British Council s'amplifie en Russie (Gazeta)

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MOSCOU, 15 janvier - RIA Novosti. Les autorités russes s'apprêtent à prendre des mesures "administratives et juridiques" en réponse au refus du British Council de cesser son activité en Russie, lit-on mardi dans le journal Gazeta.

Les Britanniques affirment que l'interdiction de l'activité du British Council en Russie cache des dessous politiques, ce que les hommes politiques russes démentent. Les experts soulignent que la situation autour du British Council est une importante source de tension dans les rapports entre Moscou et Londres.

Konstantin Kossatchev, député à la Douma (chambre basse du parlement russe), nommé de nouveau au poste de chef du Comité des affaires internationales de la chambre basse, a souligné que les objections avancées par rapport à l'activité des antennes du British Council étaient d'ordre juridique et financier et qu'elles étaient totalement indépendantes des dernières complications des rapports russo-britanniques, bien que ces complications aient porté cette situation à un point culminant.

Les antennes du British Council "fonctionnent en tant que filiales, centres culturels des ambassades ou consulats généraux de la Grande-Bretagne dans plusieurs villes russes", a constaté le député. "Conformément à la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques, les représentations des missions diplomatiques doivent être exemptées d'impôts et des autres perceptions, mais, conformément à cette même convention, elles n'ont pas le droit de se livrer à une activité commerciale ni de créer des entreprises", rappelle Konstantin Kossatchev. Selon lui, ces représentations se livrent à une activité commerciale en aidant les Russes à apprendre l'anglais.

Ella Pamiflova, présidente du Conseil d'aide au développement des institutions de la société civile et des droits de l'homme qui fonctionne auprès du président russe, a fait remarquer qu'à partir du moment où les structures d'Etat russes avancent des griefs juridiques à l'encontre de cette organisation, tous les contentieux doivent être réglés devant un tribunal. "Il est dommage que le British Council soit victime des différends politiques entre la Russie et la Grande-Bretagne", a admis Ella Pamfilova.

"Certes, des tensions existent dans les rapports entre les deux pays. La position adoptée par la Grande-Bretagne à l'égard de la politique intérieure et étrangère de la Russie est souvent tendancieuse", a indiqué Alexandre Brod, membre de la Chambre civile, directeur du Bureau des droits de l'homme de Moscou. Cependant, ce défenseur des droits de l'homme craint que ce scandale ne complique encore plus les rapports entre Moscou et Londres. "Nous ne voudrions pas que ce conflit entraîne des sanctions réciproques ou qu'il complique l'obtention de visas", estime-t-il.

(Références complémentaires: Vremia novosteï et Nezavissimaïa gazeta.)

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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