La doctrine stipule que notre pays peut employer le premier des armes nucléaires contre un Etat ou une coalition d'Etats qui détiennent ces armes et qui s'apprêtent à lancer une agression de large envergure contre la Fédération de Russie et ses alliés.
Des documents appropriés américains et d'autres puissances nucléaires mentionnent également le droit et la possibilité d'employer des armes nucléaires pour porter des coups préventifs. Bien plus, les dirigeants du Pentagone envisagent même d'employer des munitions nucléaires sur le champ de bataille, ce qui n'est pas prévu dans les règlements militaires russes.
Il est vrai, le général Iouri Balouïevski ne s'est pas retenu et a déclaré que "la force devait être employée non seulement au cours des actions militaires", mais aussi "en vue de manifester la détermination des dirigeants du pays à défendre ses intérêts". Il est vrai, il n'a pas dit clairement comment le faire. La navigation du groupement de bateaux de frappe des Flottes du Nord et de la mer Noire dans l'Atlantique et en Méditerranée, ainsi que les vols des avions stratégiques vers les côtes des pays de l'OTAN jouent un rôle mineur en ce sens. Le réarmement en matériel de guerre nouveau de l'armée et de la flotte s'effectue très lentement. Malgré les déclarations grandiloquentes de fonctionnaires gouvernementaux et militaires, certains échantillons d'armes en restent au stade d'essai. La fabrication en série d'armements modernes et de systèmes d'appui au combat ne pourra être organisée. Pourtant, le pays alloue des sommes très importantes pour la défense: 800 milliards de roubles pour 2008, 900 milliards pour 2009 et plus de 1.100 milliards de roubles pour 2010 (un euro équivaut à 35,7 roubles).
Il est légitime de poser la question de l'efficacité et du bien-fondé de ces dépenses. Lors de cette même réunion, le général Alexandre Zeline, commandant en chef des forces aériennes, a affirmé que si la défense aérospatiale restait telle qu'elle se présentait aujourd'hui, le territoire de la Russie pourrait, en 2020, être vulnérable aux moyens d'attaque aérospatiale des Etats étrangers.
Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.