Au cours d'un discours prononcé mercredi devant le Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe), M. Loukine a annoncé qu'en 2007, la Cour de Strasbourg avait examiné les plaintes de 200 citoyens russes et condamné la Russie à verser deux millions d'euros.
"Ces sommes auraient pu être dépensées à des fins plus utiles", a-t-il ajouté.
Selon lui, la plupart des plaintes ont trait aux procédures bureaucratiques qui entravent les jugements dans les affaires criminelles et au traitement "inhumain" des détenus.
"Le droit des victimes est faiblement mentionné par la législation russe", a-t-il constaté.
Résultat, outre un faible niveau de confiance envers la justice, cette situation engendre l'enracinement d'une justice "sommaire", qui trouve un soutien actif au sein d'une partie de la population russe.
M. Loukine a appelé les parlementaires à surveiller de façon "sérieuse et solide" la législation actuelle, qui doit selon lui également impliquer la société civile.
"Ce monitorage doit être réalisé à tous les niveaux, y compris par le biais d'enquêtes parlementaires", a-t-il conclu.