Russie: les "orangistes" ont peu de chances en Russie (Izvestia)

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MOSCOU, 13 avril - RIA Novosti. On a bien sûr pitié de la Moldavie ou même de la Géorgie, mais on ne peut pas ne pas se réjouir de l'absence d'événements similaires en Russie, lit-on lundi dans le quotidien Izvestia.

La foule ne brûle pas des bâtiments gouvernementaux pour célébrer le "triomphe de la démocratie" et ne souille pas des places publiques. Elle ne détruit pas la capitale et, avec elle, tout le pays.

Ayant eu assez de la "révolution orange" en Ukraine de 2005, le pouvoir et les structures de force russes se sont mis à prévenir "l'orangisme" en Russie, ce qui s'est immédiatement soldé par des protestations des 'intellectuels". L'Etat luttait contre une "menace imaginaire", d'après eux. Le plus grand mécontentement a été suscité par les interdictions frappant les "marches du désaccord".

Quatre ans après, on peut constater que les élections en Russie, où "l'orangisme avait été pris au sérieux", se sont passées tout à fait dignement. Le système politique russe a démontré tous ses avantages.

En outre, il est curieux que les politiques en désaccord n'incitent pas aujourd'hui les citoyens à s'approprier l'expérience géorgienne ou moldave. La situation actuelle est incomparable au ravissement face aux événements du Maïdan en 2005. Ce ne sont que les gens les plus désespérés qui ont risqué d'admirer en public le désordre de Chisinau, les autres préférant prendre leurs distances.

Certains estiment que les politiques "épris de liberté" se sont moralement dégrisés, terrifiés par des pillages et des incendies causés par leurs collèges moldaves. La révolution des tulipes au Kirghizstan (2005) s'est pourtant traduite à l'époque par un désordre encore plus massif, mais n'a guerre produit d'effet "dégrisant". Il s'agit donc d'une autre chose. Premièrement, l'Occident n'a pas approuvé la "révolution ratée" en Moldavie et n'a pas encore approuvé "les velléités de révolution" en Géorgie. Et les partisans de la liberté sont très disciplinés dans cette sorte de questions. Deuxièmement, l'ordre en Russie il y a trois-quatre ans était bien plus chancelant, c'est pourquoi on aurait pu espérer un "Maïdan russe". Aujourd'hui, tout est différent. La crise internationale a réanimé ces espérances pour les enterrer après encore plus profondément.

Par Vitali Ivanov, directeur de l'Institut de politique et de droit public

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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