Suspension de livraison de missiles russes à l'Iran, bien désavantageuse pour la Russie (médias)

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La Russie a suspendu les livraisons de systèmes de missiles de DCA S-300 à l'Iran jusqu'à l'éclaircissement de la situation politique, malgré le paiement de ce contrat par l'Iran, ont confirmé deux sources bien informées au complexe militaire. Selon les experts, l'industrie peut perdre ainsi pour longtemps le marché iranien, lit-on jeudi dans le quotidien Vedomosti.

MOSCOU, 22 octobre - RIA Novosti. La Russie a suspendu les livraisons de systèmes de missiles de DCA S-300 à l'Iran jusqu'à l'éclaircissement de la situation politique, malgré le paiement de ce contrat par l'Iran, ont confirmé deux sources bien informées au complexe militaire. Selon les experts, l'industrie peut perdre ainsi pour longtemps le marché iranien, lit-on jeudi dans le quotidien Vedomosti.

Le contrat de livraison de cinq groupes de S-300PMU-1 coûtant 1 milliard de dollars chacun a été conclu en 2007. Les Etats-Unis et Israël qui craignent le programme nucléaire ont maintes fois demandé à Moscou de ne pas livrer ces systèmes défensifs qui peuvent représenter une menace pour leurs bombardiers, s'ils décident de porter une frappe à la République Islamique.

D'après les données d'une source à l'un des départements qui est au courant des détails de la transaction, le contrat n'est pas entré en vigueur, car la partie russe ne l'a pas notifié à la partie iranienne, par conséquent, il n'y a pas eu non plus de paiements de la part de l'Iran. Selon la même source, le contrat a été gelé sine die aussitôt après sa conclusion. Mais des sources dans l'industrie de l'armement affirment que la partie iranienne a versé un acompte pour le contrat et a même commencé à effectuer des paiements réguliers et que le contrat est entré en vigueur. Une autre source au complexe militaire industriel a fait savoir que l'expédition de produits en Iran devait avoir lieu cette année pour plus de 300 millions de dollars, mais qu'elle ne sera pas effectuée et que la possibilité de racheter ce matériel est à l'étude au ministère russe de la Défense.

Selon l'expert du Centre d'analyse des stratégies et des technologies Konstantin Makienko, la décision de geler le contrat payé ne peut être prise que pour des considérations politiques en raison du "redémarrage" des rapports avec les Etats-Unis et du durcissement de la politique russe sur l'Iran qui en découle.

Mais Moscou peut perdre gros : le mémorandum Gore-Tchernomyrdine sur le renoncement aux livraisons d'armes à l'Iran a été signé en 1995 en échange du soutien américain aux ventes de produits russes de haute technologie dans d'autres régions. Cependant, en réalité, aucun soutien n'a été apporté, rappelle l'expert du Centre d'analyse des stratégies et des technologies, par contre, le marché iranien des armes a été bien fermé à la Russie pour dix ans. Cela peut arriver également après l'annulation du contrat pour les S-300 et la place de la Russie sur le marché iranien sera alors occupée par la Chine.

Ce texte tiré de la presse russe n'engage pas la responsabilité de RIA Novosti.

 

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