Toute la verité sur les militaires russes en Syrie

© Sputnik . Dmitry Vinogradov / Accéder à la base multimédiaLes militaires de l'armée syrienne
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Ces dernier temps, les médias occidentaux accusent la Russie vouloir faire une intervention militaire en Syrie. Ils déclarent même qu'elle est coupable de la crise migratoire en Europe. Il semble que ce soit une tentative de rééquilibrage de la situation qui se cache derrière cette hystérie médiatique.

C'est à cause du soutien du président russe Vladimir Poutine à son homologue syrien Bachar al-Assad que les migrants se sont lancés en Europe occidentale, a déclaré l'analyste de Fox News Kathleen McFarland. "Si on regarde la carte, on voit que les réfugiés se dirigent vers l'Occident. Ils ne vont pas en Orient, dans les autres pays du Golfe persique. Il semble que personne ne veut aller en Russie ou en Chine", a-t-on déclaré sur Fox News. C'est, en effet, un des arguments les plus forts des adversaires de la Russie qu'on entend sur Fox News, ce qui provoque même l'indignation des autres journalistes occidentaux.

La Russie n'augmente pas sa présence militaire en Syrie et n'envisage pas d'intervention militaire, contrairement à ce que disent les médias occidentaux dont Bloomberg. Leurs "hystérie" s'explique par l'intention des Etats-Unis de faire obstacle au rapprochement entre la Russie et l'Arabie saoudite, estime le journaliste Bryan MacDonald. L'autre raison de cette "hystérie" pourrait être l'inquiétude de Washington selon laquelle Moscou peut éliminer l'Etat islamique tout seul ou avec le soutien de l'Europe mais sans participation des Etats-Unis, suppose le journaliste.

"Une tentative de rééquilibrage de la part des Etats-Unis"

Le fait que depuis quelques jours, les médias européens et américains parlent de la présence militaire russe en Syrie, n'est qu'une tentative de rééquilibrage de la situation de la part des Etats-Unis, selon Denys Pluvinage, professeur de Gestion en Milieu Interculturel et de Comportements Organisationnels à l'Institut Supérieur de Gestion (ISG, Paris).

Selon l'expert, les Etats-Unis ont besoin de l'aide de la Russie, mais c'est une aide qui par moments les gêne un peu. Ils étaient contents de l'aide de la Russie dans les négociations nucléaires avec l'Iran, mais il faudrait que comme tous les partenaires des Etats-Unis, elle accepte de rester à un niveau subalterne tout en aidant le gouvernement américain, estime-t-il.

"La Russie ne soutient pas M. al-Assad, la Russie soutient le président élu de Syrie"

Les médias occidentaux déclarent que la Russie cherche à augmenter sa présence militaire en Syrie tout en livrant des armes au régime de Bachar al-Assad, qu'elle soutient.

D'après l'expert, tout le monde sait que la Russie a des contrats de livraison d'armes depuis de nombreuses années vis-à-vis de la Syrie, "elle continue à livrer et je ne vois pas pourquoi on s'énerve particulièrement aujourd'hui sur des livraisons d'armes".

Ces accusation ne sont qu'une tentative d'affaiblir la position russe en disant "oui, vous parlez de paix, mais vous envoyez des armes".

D'autres accusent la Russie de vouloir installer une base aérienne en Syrie. "Rien ne permet de dire ça. Non seulement rien de permet de le dire, mais en plus le président russe a dit qu'il n'en est pas question pour l'instant. Une base navale russe existe en Syrie depuis 1971, mais personne n'y accorde de l'importance", souligne le professeur.

Les médias français estiment, que la Russie soutient M. Bachar al-Assad mais la Russie ne soutient pas M. al-Assad, la Russie soutient le président élu de Syrie, fait remarquer M. Pluvinage se référant à la déclaration récente du porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova.

"Il faut s'asseoir autour d'une table des négociations"

'The New York Times' - Sputnik Afrique
Un journaliste US dénonce la propagande antirusse du New York Times
M. Pluvinage pense que dans cette situation, la Russie doit réussir à mettre autour d'une même table "des pays qui pour l'instant ont des intérêts divergents, mais qui commencent à se dire qu'il va falloir vraiment régler le problème syrien qui a des implications un petit peu partout".

"Donc il faut s'asseoir autour d'une table, il faut commencer à discuter, mais on aimerait bien discuter avec des partenaires qui ne soient pas trop puissants. D'où le tapage médiatique qui a lieu en ce moment", souligne l'expert.

En voyant de telles déclarations dans les médias, il faut essayer de déterminer ce qui profite à qui, quels sont les intérêts cachés des différents intervenants et savoir que de quelle que soit la partie, chacun a ses intérêts.

Il ne faut pas oublier que "la Russie cherche à maintenir une situation le plus pacifique possible au Moyen-Orient, que les Etats-Unis ont depuis de nombreuses années une politique qui consiste à attiser les tensions et à créer des points de violence dans les pays qui se trouvent justement presque tous autour de la Russie", conclut M. Pluvinage.

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