« La tenue des événements de ce type, s'ils sont autorisés conformément à la loi, ne crée aucun danger pour qui que ce soit, a-t-il assuré. Ce sont les provocations qui sont dangereuses. »
« C'est un processus normal quand les personnes expriment leur position », a souligné le porte-parole.
Il a rappelé que des centaines de milliers de personnes célébraient hier à Moscou la fête nationale et que dans ce contexte, « les démarches entreprises par un groupe de provocateurs créaient un danger pour les citoyens. » « Bien évidemment, les forces de l'ordre entreprennent des mesures à l'égard des provocateurs. »
Répondant à l'appel de la Maison-Blanche à relâcher les « manifestants pacifiques » interpellés à Moscou, il a coupé court, indiquant que la position du Kremlin tranchait avec celle des États-Unis: « Ceux qui organisaient des événements pacifiques dans plusieurs villes russes n'ont rencontré aucun problème, a-t-il constaté. Ceux qui organisaient des provocations en violation de la loi, verront feront l'objet des mesures prévues par la législation. »
En dépit du fait que la mairie de Moscou avait autorisé la tenue d'une manifestation de l'opposition russe place Sakharov, les organisateurs de cette dernière ont pris la décision de se rassembler sur la rue principale de la capitale, Tverskaïa, en pleine célébration de la fête nationale russe.
En guise de prétexte, les chefs de file de l'opposition, dont Alexeï Navalny, ont accusé les autorités d'avoir exercé des pressions sur les compagnies auxquelles ils s'étaient adressés pour louer les équipements nécessaires pour la tenue du meeting.
Selon les autorités moscovites, près de 5 000 opposants se sont mêlés à la foule festive dans le centre de la capitale. Vladimir Tchernikov, le chef du département de la sécurité régionale de Moscou, a qualifié cette démarche de « provocation pure et simple ». Le parquet a pour sa part rappelé que la participation à une manifestation non autorisée constituait un délit administratif passible d'une amende.