Moscou répond aux menaces de Washington en lien avec les sanctions contre l'Iran

© Sputnik . Natalia Seliverstova / Accéder à la base multimédiaLe ministère russe des Affaires étrangères
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Les menaces de «conséquences» promises par les États-Unis contre la Russie et la Chine liées à la situation avec l’Iran sont dénuées de fondements, selon le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov.

Les menaces adressées par les États-Unis à la Russie et à la Chine en lien avec les sanctions contre l'Iran sont sans fondements et ne contraindront pas Moscou à changer de position, estime le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov.

«Aucune menace qu'on entend déjà depuis Washington, d'après lesquelles la Russie et la Chine devraient réfléchir aux conséquences (dans le style américain traditionnel), ne modifiera notre position», a-t-il déclaré à Sputnik.

Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo avait précédemment menacé Moscou et Pékin de «conséquences» s'ils refusaient de respecter les sanctions contre Téhéran que Washington faisait voter à l'Onu.

Échec aux Nations unies

La semaine dernière, le Conseil de sécurité de l'Onu n'a pas soutenu le projet de résolution américain concernant la prolongation de l'embargo sur les ventes d'armes à l'Iran, lequel expire le 18 octobre en vertu du Plan global d'action conjoint sur le nucléaire iranien. Seuls les États-Unis et la République dominicaine ont voté pour. La Russie et la Chine ont voté contre et les 11 autres membres du Conseil de sécurité se sont abstenus.

Washington se propose de renouveler les sanctions en dépit de l'accord des membres du Conseil de sécurité. Mike Pompeo se rendra au siège de l'Onu à New York le 20 ou le 21 août pour annoncer la décision des autorités américaines de rétablir certaines restrictions, y compris l'interdiction des livraisons d'armes pour une durée de 13 ans.

Conseil de sécurité de l'Onu - Sputnik Afrique
Les USA échouent à imposer leurs vues sur l’Iran au Conseil de sécurité de l’Onu
Les États-Unis exigent que Téhéran suspende toute activité liée à l'enrichissement de l'uranium. L'Organisation de l'énergie atomique d'Iran a quant à elle annoncé ses projets d'augmenter les capacités d'enrichissement jusqu'à 190.000 unités de travail de séparation (un indicateur du fonctionnement des centrifugeuses). Téhéran affirme que son intention ne dépassent pas le cadre de l'accord sur le nucléaire.

Plan d'action sur le nucléaire iranien

En juillet 2015, l'Iran et six médiateurs internationaux (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu plus l'Allemagne) sont parvenus à un accord historique sur le règlement du problème du nucléaire iranien. Les pourparlers, qui ont duré plusieurs mois, ont abouti à l'adoption d'un Plan global d'action conjoint dont l'exécution devait conduire à lever toutes les sanctions économiques et financières imposées à l'Iran par le Conseil de sécurité, les États-Unis et l'Union européenne.

En vertu du document, l'embargo sur les ventes d'armes devait être levé pendant cinq ans, mais des livraisons à Téhéran pouvaient avoir lieu avec l'approbation du Conseil de sécurité.

L'accord a duré moins de trois ans: en mai 2018, les États-Unis en sont sortis unilatéralement et ont annoncé le rétablissement des sanctions.

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