L'opposant et blogueur russe Alexeï Navalny, qui se trouve en service de réanimation de l'hôpital des soins d'urgence N°1 d'Omsk, en Sibérie, après avoir fait un malaise à bord d'un avion, peut être transporté à l'étranger, a annoncé vendredi 21 août le médecin en chef adjoint de l'hôpital, Anatoli Kalinitchenko.
«L'équipe allemande a considéré M.Navalny comme transportable, ils ont garanti qu'ils le conduiraient à la destination spécifiée, c'est-à-dire à Berlin [...], mais nous avons décidé ensemble que c'était prématuré. Les parents du patient ont souhaité qu'il soit transporté [...], ils assument la responsabilité de ce risque, cela ne nous dérange pas», a indiqué M.Kalinitchenko devant les journalistes.
Selon lui, l'état de santé du blogueur s'est stabilisé.
Le départ de l'avion Bombardier Challenger 604, arrivé de Nuremberg à Omsk pour transporter M.Navalny en Allemagne, est prévu pour samedi matin, a précisé le service d'information de l'aéroport d'Omsk. Selon le quotidien Bild, l'hôpital berlinois de la Charité serait prêt à accueillir M.Navalny.
Dans le coma après un voyage en avion
M.Navalny a fait un malaise à bord d’un avion alors qu’il se rendait de Tomsk à Moscou le 20 août. Après un atterrissage d'urgence à Omsk, M.Navalny a été hospitalisé dans un état grave.
Une porte-parole du Fonds de lutte contre la corruption (FBK) a affirmé qu’il avait été «empoisonné». Toutefois aucune trace de poison n’a été détectée dans le sang ou l’urine de l’opposant, selon le médecin en chef adjoint de l’hôpital des soins d’urgence d’Omsk, Anatoli Kalinitchenko.
Qui est Alexeï Navalny?
En 2011, le juriste Alexeï Navalny a fondé une organisation à but non lucratif, Fonds de lutte contre la corruption (FBK).
Il a été arrêté à plusieurs reprises et brièvement emprisonné en juillet 2013 pour détournement de fonds.
En décembre 2014, M.Navalny et son frère ont été condamnés pour escroquerie, blanchiment et détournement de 360.000 euros au détriment d'une filiale russe du groupe de cosmétiques Yves Rocher.
Souhaitant être candidat à la présidence lors de l’élection de 2018, il s’était vu exclu de la course par la Commission électorale centrale à cause de ses condamnations antérieures.