Une Française amputée des deux pieds à la suite d’un choc toxique lié à une coupe menstruelle

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Une Française vivant en Loire-Atlantique et mère de trois enfants a subi un grave syndrome de choc toxique à la suite de l’utilisation d’une coupe menstruelle. Elle a dû se faire amputer les deux pieds et 18 phalanges des mains. Ces cas ne sont pas rares en France, l’agence de sécurité sanitaire Anses tire la sonnette d’alarme.

Une infirmière de 36 ans, habitant en Loire-Atlantique, a été victime d’un grave choc toxique après avoir utilisé une coupe menstruelle. Cette mère de trois enfants en a par la suite perdu ses deux pieds et 18 phalanges des mains, car l’amputation était devenue inévitable. Les faits se sont déroulés à l’été 2019, mais n’ont refait surface que le 20 janvier dernier, relayés par Le Parisien. La victime a décidé de prendre la parole afin que chaque femme soit mieux protégée face aux risques de l’utilisation de ces produits.

Des règles d’utilisation floues

Le jour où le drame s’est produit, cette mère de trois enfants avait gardé sa coupe pendant plusieurs heures. Elle ignore le nombre exact mais a dénoncé les règles trop floues indiquées sur ces produits d’hygiène féminine.

«Quand j’entends que l’infection est liée à un mésusage des coupes et tampons par les femmes, cela me met hors de moi, tant les informations que l’on nous donne varient. Prenez les coupes, selon le fabriquant, il est écrit sur les notices que l’on peut les garder 4, 6, 8 ou 12 heures! Comment on s’y retrouve là-dedans? Pourquoi un temps d’utilisation clair et net n’est-il pas indiqué en gros? Après tout, on le fait bien sur les paquets de pâtes», estime la femme.

Une jeune fille, image d'illustration - Sputnik Afrique
Une jeune Belge meurt d'un choc toxique dû à son tampon
Dans la soirée, elle a commencé à souffrir de douleurs lourdes dans le ventre. Un premier médecin a supposé des calculs rénaux. Hospitalisé le lendemain matin, elle a été diagnostiquée d’un choc toxique.

«La toxine se diffusait dans mes reins, mes poumons, mon foie», a expliqué la femme dans son entretien avec Le Parisien.

Elle a ensuite passé trois semaines en réanimation et a subi des amputations.

«Si moralement je suis foutue, tout est foutu; alors je m’accroche, même s’il y a des jours moins faciles», confie-t-elle.

L’Anses appelle à la vigilance

Dans un rapport publié le 20 janvier, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail a appelé les fabricants à fournir «une information plus claire» sur les règles d'hygiène à respecter, toutes les protections intimes internes présentant un risque rare mais grave de choc toxique.

Selon La Dépêche, alors qu’annuellement une vingtaine de cas pareils sont recensés en France, ce chiffre reste «sous-estimé».

Une jeune Belge morte d'un choc toxique dû à son tampon

Le 9 janvier, une jeune fille originaire de Walcourt en Wallonie a été également victime d’un choc toxique dû à la prolifération de bactéries, des staphylocoques dorés présents dans son tampon hygiénique. L’issue a été fatale. Elle est décédée à la suite d’une septicémie foudroyante.

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