En Suisse, les patients vulnérables au Covid-19 appelés à écrire à l’avance leurs souhaits de fin de vie

© Photo Pixabay / Mirka777La main d'une personne âgée, image d'illustration
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La Suisse étant frappée par la deuxième vague de Covid-19, les patients «particulièrement en péril», dont les seniors et ceux souffrant de problèmes sévères de santé, ont été appelés à rédiger des souhaits de fin de vie. Une organisation s’occupant des droits des personnes âgées trouve cette exigence excessive.

Les médecins suisses exhortent les patients vulnérables aux complications entraînées par le coronavirus à formuler à l’avance leurs souhaits de fin de vie. 

La semaine dernière, la Société Suisse de Médecine Intensive (SSMI) a appelé les patients «particulièrement en péril», dont les personnes âgées de plus de 60 ans ou souffrant de problèmes cardiaques et de diabète, à faire part de leurs vœux de fin de vie sur papier au cas où le pire arriverait. Et d’avertir que le pays manquait de lits en soins intensifs.

«Ceci soutiendra vos propres proches, mais aussi les équipes des soins intensifs alors qu'ils prendront des décisions afin que le traitement puisse être effectué de la meilleure manière possible selon les souhaits individuels d’un patient», indique le SSMI dans un communiqué.

Les critiques tombent

Pro Senectute Schweiz, organisation s’occupant des droits des personnes âgées, n’a pas apprécié l’idée: 

«L’appel de la SSMI intervient dans le contexte d’une urgence absolue dans laquelle la Suisse ne se trouve pas encore», a-t-elle déclaré.

Cependant, le président de la SSMI, Thierry Fumeaux, a précisé qu’ils ne visaient qu’à encourager les patients à réfléchir à l’avenir mais ne les exhortaient pas à libérer les lits.

Comme le précise Reuters, la Suisse possède une longue histoire de suicides assistés par la loi, les gens hésitant probablement moins à prendre de telles décisions.

Alors que dans le pays la seconde vague de Covid-19 a été marquée par l’explosion du nombre de cas d’infection, le système résiste toutefois avec une capacité en soins intensifs supplémentaire montrée par les données officielles.

«Nous sommes maintenant sous la barre des 600 patients atteints de Covid-19 hospitalisés», confie à Reuters Bertrand Levrat, directeur des Hôpitaux universitaires de Genève. «C'est une bonne étape, mais nous sommes loin d'être relaxés.»
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