Caillots sanguins: «les preuves disponibles ne confirment pas que le vaccin en soit la cause», selon AstraZeneca

© AP Photo / Olivier ChassignoleUne infirmière prépare une dose de vaccin AstraZeneca
Une infirmière prépare une dose de vaccin AstraZeneca - Sputnik Afrique, 1920, 15.03.2021
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La France vient de se joindre aux pays qui suspendent l’utilisation du vaccin d’AstraZeneca et dont la liste ne cesse de s’agrandir. Le géant anglo-suédois a cherché à dissiper les inquiétudes, affirmant que «les preuves disponibles ne confirment pas que le vaccin» soit la cause de plusieurs cas de formation de caillots sanguins.

La société pharmaceutique anglo-suédoise AstraZeneca a déclaré que le nombre de cas d’apparition de caillots sanguins parmi les 17 millions de personnes vaccinées était «inférieur à ce qu’on aurait pu s’attendre dans l’ensemble de la population».

«Environ 17 millions de personnes dans l'UE et au Royaume-Uni se sont vu injecter notre vaccin et le nombre de cas de formation de caillots sanguins signalés dans ce groupe est inférieur aux centaines de cas qui pourraient être attendus parmi l’ensemble de la population», a fait savoir dans un communiqué le médecin-chef de la société.

AstraZeneca a également déclaré qu'il n'y avait aucune preuve de risque accru de caillots sanguins à la suite de l’administration de son vaccin.

«Les pays de l’UE et le Royaume-Uni ont enregistré 15 cas de thrombose veineuse profonde (TVP) et 22 cas d'embolie pulmonaire parmi les personnes ayant reçu le vaccin selon le nombre de cas relevés par la société au 8 mars.»

En outre, au cours des essais cliniques, le nombre de cas de formation de caillots sanguins était plus faible dans le groupe ayant reçu le vaccin.

De surcroît, poursuit la société, aucun lot de son vaccin utilisé en Europe ou dans le reste du monde ne connaît de problèmes. Elle affirme que des tests supplémentaires ont été réalisés et le sont toujours et qu’aucun n'a révélé de motif de préoccupation.

«Lors de la production du vaccin, plus de 60 tests de qualité sont réalisés par AstraZeneca, ses partenaires et par plus de 20 laboratoires indépendants. Tous les tests doivent répondre à des critères stricts de contrôle de qualité et ces données sont soumises aux régulateurs de chaque pays ou région pour un examen indépendant avant l’approbation d’un lot à l’utilisation.»

AstraZeneca souligne pour conclure qu’elle surveille de près le problème, mais que «les preuves disponibles ne confirment pas que le vaccin» en soit la cause.

Le vaccin

Le sérum du géant anglo-suédois se heurte ces derniers temps à certains problèmes. De nombreux pays ont suspendu son administration, que la mesure concerne seulement une partie des vaccins ou qu’elle soit totale. La France s’est jointe à cette liste cet après-midi, avec l’annonce de la décision par Emmanuel Macron.

Les sapeurs-pompiers des Bouches-du-Rhône ont pour leur part suspendu la vaccination de leur personnel dès la matinée de lundi, après l’apparition d'effets indésirables chez un pompier.

«Par mesure de précaution, nous avons suspendu la deuxième injection du vaccin AstraZeneca», a indiqué une porte-parole du Service départemental d'incendie et de secours (SDIS) à l'AFP.

Pourtant, dimanche encore, Jean Castex appelait la population à «avoir confiance dans ce vaccin et se faire vacciner, alors qu’Olivier Véran avait affirmé le 11 mars qu’il n’y avait «pas lieu de suspendre la vaccination par AstraZeneca».

La liste des pays ayant décidé de suspendre le vaccin d’AstraZeneca, soupçonné de provoquer des effets secondaires potentiellement graves, s'est également allongée pour inclure l'Allemagne. Le Danemark, suivi par la Norvège, l'Islande, la Bulgarie, l'Irlande et les Pays-Bas, a suspendu l'administration de doses de ce vaccin après des cas de thromboses et d'embolie pulmonaire signalés chez des personnes vaccinées, dont certaines sont décédées, sans qu'un lien avéré n'ait toutefois été prouvé à ce stade. En Italie, la région du Piémont a décidé d'interrompre l'administration d'un lot de doses à titre de précaution suite à la mort d'un enseignant vacciné le 13 mars.

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