«Le variant dit "indien" est un variant comme les autres», selon un épidémiologiste

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Un virus - Sputnik Afrique, 1920, 08.05.2021
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Sur fond d’aggravation de la situation sanitaire en Inde et de détection de cas de contamination à la souche indienne en France, un épidémiologiste a rassuré concernant sa dangerosité par rapport aux autres. Selon lui, le variant indien est «très similaire à tous ceux que l'on rencontre dans le monde entier».

Alors que l’Inde fait face à une flambée épidémique, enregistrant plus de 4.000 décès dus au coronavirus et plus de 401.000 nouveaux cas en 24 heures, selon les dernières données officielles, l’épidémiologiste et ancien directeur du Centre international d’ingénierie génétique et de biotechnologie de New Delhi Virander Chauhan a mis en garde contre les conclusions hâtives à propos du variant indien dans une interview accordée à L’Express.

M.Chauhan considère qu’il est pour l’instant impossible d’affirmer qu’il est plus dangereux que la britannique, indique l’hebdomadaire.

«Au départ, ce variant a été désigné sous le nom de "double mutant", puis de "triple mutant". Cela n'avait aucun sens. Le variant dit "indien" est un variant comme les autres. Il est très similaire à tous ceux que l'on rencontre dans le monde entier», a-t-il indiqué.

Variant indien versus souche britannique

L’épidémiologiste estime ainsi qu’«il n’y a pas de grande différence entre le variant indien et les autres».

En outre, il a précisé que de nombreuses mutations génétiques avaient donné naissance à la souche indienne.

«Il y en a de nombreuses et il existe du reste plusieurs variants dits "indiens". Il y a le B.1.617, dont on parle exagérément à l'heure actuelle, mais aussi le B.1.617.1, le B.1.617.2, ou le B.1.618, qui a pour particularité d'avoir perdu deux acides aminés», a-t-il dit en ajoutant que pour le moment il n'existe absolument aucune preuve que ces souches soient plus dangereuses que la britannique ou la sud-africaine.

Cas du variant indien en France

Pour le moment, seules quelques contaminations à la souche indienne ont été repérées en métropole, trois en Nouvelle-Aquitaine et deux dans les Bouches-du-Rhône, après deux premiers cas en Guadeloupe.

En outre, la présence d'un «virus dérivé du variant indien» avait été confirmée sur deux des 16 cas de coronavirus détectés parmi les marins d'un navire amarré au Havre, selon l’AFP qui se réfère à l'Agence régionale de santé (ARS) de Normandie.

Détecté dans au moins 17 pays, ce variant inquiète à cause de la dégradation de la situation sanitaire en Inde. Toutefois, rien ne prouve qu'il en soit le seul responsable: selon l'OMS, l'explosion de l’épidémie dans ce pays est sans doute largement alimentée par les grands rassemblements de population, sans gestes barrières.

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