Une quatrième vague cet été? L’institut Pasteur se montre plutôt optimiste

© Photo Pixabay/lotharbaxmannUne plage française
Une plage française - Sputnik Afrique, 1920, 24.05.2021
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Un été plus radieux que prévu? En se basant sur ses propres modélisations, l’institut Pasteur affirme ne pas s’attendre cet été à une reprise importante de l’épidémie si le rythme de la vaccination augmente et si la décrue des infections et hospitalisations se prolonge jusqu’à début juin.

L’équipe de l’institut Pasteur, à l’aide de modèles mathématiques, a établi des scénarios de l’évolution de l’épidémie. Selon ces modélisations, le risque d’une quatrième vague de l’épidémie dès l’été pourrait bien être évité.

«Si l’on réussit à maintenir le rythme actuel de décrue des infections et hospitalisations jusqu’au 9 juin tout en maintenant ou augmentant le rythme de vaccination, on ne s’attend pas à observer cet été de reprise importante de l’épidémie liée au variant B.1.1.7 [britannique, ndlr]», écrivent les chercheurs de l’institut de Pasteur.

La vaccination

L’une des conditions principales de cette embellie réside dans le maintien ou même l’augmentation du rythme actuel de la vaccination, précisent les scientifiques.

Or, au 23 mai, plus de 23 millions de Français avaient reçu au moins une injection, soit 34,5% de la population totale. 14,5% des Français (9.706.333 personnes) sont entièrement vaccinés.

Pour parvenir malgré tout à une immunité de groupe, vue l’intensité de la transmission du variant britannique du virus notamment, il faudrait atteindre 80 ou 90% de vaccination de la population, selon le Conseil scientifique.

Dès ce lundi, toutes les professions prioritaires ont accès au vaccin sans limite d’âge, et dès le 31 mai l’ensemble de la population adulte pourra se faire vacciner.

Avec l’arrivée de l’été et des vacances, le risque de relâchement pourrait s'accroître. De plus, il ne sera pas possible de recevoir de deuxième dose de vaccin sur son lieu de vacances. Selon une règle imposée par l’exécutif, il faut recevoir les deux injections dans le même centre afin de ne pas désorganiser la logistique de la campagne vaccinale.

Les hospitalisations

L’autre objectif qui doit être rempli pour pouvoir parler d’amélioration de la situation épidémique est la décrue continue des infections et hospitalisations, avancent les chercheurs.

La semaine dernière, le nombre de nouvelles hospitalisations quotidiennes a baissé de 17% par rapport à la semaine précédente (672 personnes).

Le nombre moyen de personnes hospitalisées a aussi baissé de 14% la semaine dernière par rapport à la semaine précédente et a atteint 19.720 personnes.

Un rebond reste possible

Les scientifiques n’excluent pas un rebond épidémique cet été. Mais même dans ce cas, il resterait «plus petit que la troisième vague», avancent-t-ils.

Le risque de reprise cet automne existe aussi. «Le fait que le virus circule peu durant l’été n’écarte donc pas le risque de reprise cet automne», écrit l’équipe. Les chercheurs précisent en outre l’importance «de maintenir l’effort de vaccination cet été» et d’atteindre «un niveau de couverture vaccinale élevé à la rentrée».

«Nos capacités de prévoir sont limitées»

«Pour l’instant, l’ensemble des indicateurs évolue en bon sens. […] La pression sur l’hôpital commence à diminuer», se réjouit le Pr Christian Rabaud, infectiologue au CHU de Nancy ce dimanche 23 mai sur LCI.

Il reste pourtant réservé dans ses estimations.

«Le Covid nous a appris une chose, c’est que nos capacités de prévoir sont limitées. On peut toujours craindre l’apparition d’un nouveau variant qui serait très transmissible […] et ne serait pas sensible au vaccin», prévient-t-il.
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