Israël met au point un médicament contre le Covid-19 à base de cellules souches

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Une seringue - Sputnik Afrique, 1920, 18.07.2021
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Un médicament israélien contre le Covid-19 a réussi sa première phase d’essais. Recourant à des cellules souches, il nécessite trois injections pour améliorer l'état de santé. Ce succès intervient alors qu’une nouvelle vague de la pandémie approche avec de nouveaux variants plus dangereux.

La première étape des essais d'un nouveau médicament contre le Covid-19, basé sur des cellules souches, a été menée avec succès à l’hôpital Rambam de Haïfa, en Israël, ont déclaré à Sputnik les concepteurs de ce médicament.

Selon eux, il n'a fallu que trois injections au cours d’une journée pour normaliser le niveau de saturation et améliorer considérablement l'état de santé des patients.

«Les cellules souches ont la capacité de calmer le système immunitaire. On dirait qu'elles fonctionnent comme une ambulance dans le corps. Par exemple, s'il y a des tissus endommagés, ces cellules peuvent réparer les tissus. Elles peuvent réparer les tissus endommagés en calmant le système immunitaire», a indiqué Tomer Bronstein, chercheur principal.

Selon les scientifiques, les cellules souches sont prélevées sur des personnes en bonne santé, traitées dans un bioréacteur à l'aide d'une technologie spéciale, les modifications nécessaires sont apportées aux cellules, l'ensemble du processus de préparation prend environ 10 jours. Le médicament est fabriqué sous forme de préparation injectable qui est administrée par voie sous-cutanée.

Les résultats de la première phase

Dans la première phase des essais cliniques de l’hôpital Rambam de Haïfa en Israël, le nouveau médicament a montré sa capacité à soulager le choc cytokinique, à normaliser le système immunitaire et à prévenir les conséquences graves de la maladie, a déclaré le Dr Shadi Hamoud, qui a effectué les tests.

Les données de tomodensitométrie, prélevées avant, immédiatement après et un mois après l'injection du nouveau médicament aux patients participant à l'expérience, ont montré qu’il guérit efficacement la pneumonie.

«Nous voyons des poumons pratiquement clairs un mois après le traitement. Et cela ne se produit généralement pas si rapidement. Il est également important de dire que nous n'avons remarqué aucun effet secondaire grave avec le médicament», a ajouté le Dr Hamoud.

La deuxième phase lancée

Les chercheurs passent actuellement à la deuxième phase des essais du médicament, lesquels seront menés en Israël avec la participation de 60 patients souffrant d’une forme grave de Covid-19. À la fin de la deuxième phase, la troisième commencera avec la participation d’environ 300 patients de divers pays du monde.

«Pour le moment, le médicament a fait ses preuves. 90% des patients gravement malades se sont rétablis quelques jours après le traitement et sont rentrés chez eux», a déclaré à Sputnik l'un des responsables du groupe de développement, le Dr Shai Meretzki.

Les scientifiques assurent que le coût du nouveau médicament sera relativement faible et que la durée d'hospitalisation des patients gravement malades diminuera de plusieurs fois.

La pandémie «est loin d'être terminée»

Bien que la date de la fin de la troisième phase d’essai n’ait pas été communiquée, ce médicament donne de l’espoir alors que la pandémie qui continue de faire des ravages dans le monde.

«Malheureusement... nous sommes maintenant aux premiers stades d'une troisième vague», a déclaré le 14 juillet aux journalistes le chef de l’OMS en ajoutant que le variant Delta est maintenant présent dans plus de 111 pays. Il s’attend à ce que celui-ci devienne «bientôt la souche Covid-19 dominante dans le monde, si ce n'est déjà fait».

Et la pandémie «est loin d'être terminée», a poursuivi Tedros Adhanom Ghebreyesus le 15 juillet lors d’une conférence de presse virtuelle de l’OMS à Genève. Il a fait part de la préoccupation du comité d'urgence concernant l’idée pour certains que la pandémie serait en train de prendre fin.

En outre, selon lui, le comité a «mis en garde contre la forte probabilité d'émergence et de propagation mondiale de nouveaux variants préoccupants, peut-être plus dangereux, qui pourraient être encore plus difficiles à contrôler».

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