Les soignants et pompiers non vaccinés résistent malgré les premières sanctions de Véran

© AFP 2023 PHILIPPE LOPEZUne soignante dans un centre de vaccination contre le Covid-19 à Bacalan près de Bordeaux, mai 2021
Une soignante dans un centre de vaccination contre le Covid-19 à Bacalan près de Bordeaux, mai 2021 - Sputnik Afrique, 1920, 16.09.2021
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Entrée en vigueur, l’obligation vaccinale s’applique à tout le système de soins. Les opposants à la mesure sont minoritaires, mais leurs actions marquent les esprits: des pompiers ont déposé leurs casques, des soignants brûlé leurs diplômes. Le ministre de la Santé parle de 3.000 suspensions en une journée.
Un geste symbolique fort. À Strasbourg, des pompiers opposés à l’obligation vaccinale à laquelle ils sont soumis depuis le 15 septembre ont déposé leurs casques devant la préfecture.
Selon les décomptes de France 3, une vingtaine de pompiers, professionnels et volontaires du Bas-Rhin ont participé à l’action ce 15 septembre. «Sauver ou périr, oui! Piqué ou viré, non!», indiquait la bannière déployée.

​Une minorité d’opposants

Alors que l’imposition vaccinale concerne environ 2,7 millions de professionnels de santé, quelques milliers de suspensions ont été prononcées à ce stade, selon le ministre de la Santé. «Il y a eu hier quelque 3.000 suspensions qui ont été signifiées à du personnel des établissements de santé ou médico-sociaux qui n’étaient pas encore rentrés dans un parcours de vaccination», a déclaré Olivier Véran sur RTL ce 16 septembre, précisant «les secteurs de blanchisserie ou d’alimentation» des hôpitaux étaient davantage concernés, et qu’il y avait «très peu de blouses blanches».
Quant aux démissions, il y en a eu «quelques dizaines» le 15 septembre, poursuit le ministre.
​La contrainte vaccinale — qui inclut soit un justificatif d'une première injection, soit une contre-indication vaccinale ou une contamination récente — concerne les soignants dans les hôpitaux, maisons de retraite, mais aussi les libéraux, aides à domicile, pompiers, ambulanciers. À partir du 15 septembre, tout manquement à l’obligation entraîne automatiquement la suspension du contrat de travail, sans rémunération.
D'après Santé publique France, au 12 septembre, environ 90% des soignants des Ehpad avaient reçu au moins une dose.

Mobilisation des professionnels

La nouvelle obligation n’a pas engendré de dysfonctionnements, assure Olivier Véran. Pourtant, le 13 septembre, France Bleu a fait état de déprogrammation de plusieurs dizaines d’opérations sur une semaine à cause du manque d’employés ultraspécialisés dans des blocs opératoires, suspendus, car non vaccinés.
Le 14 septembre, dans le cadre de la mobilisation des professionnels contre l’obligation vaccinale, une cinquantaine de soignants ont manifesté devant une entrée de l'hôpital civil de Strasbourg. Certains ont brûlé symboliquement leurs diplômes sur les paroles de la chanson «Résiste» de France Gall.
​Le 15 septembre, à Pau, certains soignants ont suivi l’exemple de leurs collègues strasbourgeois, brûlant également leurs diplômes devant les bâtiments de l’Agence régionale de santé (ARS). Une centaine de personnes se sont rassemblées devant l’hôpital de Pau, puis devant l’ARS, pour protester contre l’obligation vaccinale, rapporte la République des Pyrénées.
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