Après le Japon et la Chine, il s'agit de la troisième mission lunaire organisée par un pays asiatique, un événement historique qui marque l'entrée de l'Inde dans le club informel des principales puissances spatiales.
Equipé de 11 dispositifs scientifiques, donc 5 de fabrication indienne, cette sonde lourde de 1.304 kg doit faire plusieurs fois le tour de la Terre avant de partir vers la Lune qu'elle doit atteindre en quinze jours. Aux abords de la Lune, Chandrayaan-1 allumera son moteur de freinage pour rester sur une orbite de 100 km. Une capsule de 29 kg s'en détachera et effectuera des prises de vues et des prélèvements d'atmosphère au fur et à mesure qu'elle s'approchera du sol lunaire, alors que la sonde déploiera ses panneaux solaires et se chargera de la télédétection.
Les chercheurs indiens espèrent créer une carte tridimensionnelle du sol lunaire et étudier sa composition chimique. Ils s'intéressent notamment à la présence d'eau, de métaux, d'éléments radioactifs et tout particulièrement d'hélium-3 qui pourrait servir de combustible de demain.
Avec le soutien de la Russie, l'Inde compte réaliser sa deuxième mission lunaire, Chandrayaan-2, en 2011-2012.