La science et les technologies russes au jour le jour

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Le Système solaire menacée par une naine?

 

Le Système solaire se trouvera "très proche", un jour (fort éloigné de nous), d'une naine orange (*). Telle est la découverte faite par un astronome russe, rapporte le site inauka.ru.

 

Un chercheur de l'observatoire russe de Poulkovo, Vadim Bobylev, a découvert que d'ici environ 1,5 million d'années, une naine orange ayant pour nom Gliese 710 se rapprochera sensiblement du Système solaire. Le scientifique russe détaille cette découverte dans un article publié dans la revue Astronomical letters.

 

Pour parvenir à ce résultat, Vadim Bobylev a utilisé des données sur le déplacement de quelque 35 000 étoiles proches du Soleil collectées par le satellite Hipparcos, de l'Agence spatiale européenne. Le chercheur s'est intéressé aux objets qui pourraient se trouver relativement proches de notre astre. Ces étoiles ont pu être repérées grâce à une simulation informatique.

 

Vadim Bobylev a ainsi pu établir, avec une probabilité de 0,86, que l'étoile Gliese 710 se rapprochera du Soleil, d'ici environ 1,45 million d'années (avec une marge d'erreur de 0,06 million d'années), à une distance inférieure à deux années lumière. Autrement dit, elle pénètrera dans le nuage d'Oort, source des comètes de longue période.

 

Il existe également une probabilité non nulle (assez faible, il est vrai, de l'ordre de 0,0001) que cette étoile passe si près du Soleil qu'elle exerce une influence sur les objets de la ceinture de Kuiper dont fait partie, notamment Pluton.

 

La frontière la plus proche de la ceinture de Kuiper est l'orbite de Neptune, sa frontière éloignée étant un domaine d'un rayon de 55 unités astronomiques (distances moyennes de la Terre au Soleil). Cette ceinture "produit" des comètes ayant une période de rotation autour du Soleil de moins de 200 ans.

 

(*) Les naines orange, qui se situent entre les naines jaunes (tel le Soleil) et les naines rouges, ont une masse de l'ordre de 0,5 à 0,8 fois celle du Soleil, précise le site wikipedia.fr. 

 

 

Appareil compact de radiographie de petits objets

 

La coopération entre deux établissements scientifiques russes a permis de déboucher sur la création du premier appareil compact au monde de radiographie X d'objets de petite taille, rapporte le site strf.ru.

 

La coopération entre les chercheurs de deux instituts de recherche - l'Institut de physique Lebedev (FIAN) de l'Académie des sciences russe (ASR) et l'Institut d'électronique des courants forts de Tomsk, dépendant de la Section sibérienne de l'ASR - a permis la création de la première installation compacte au monde de radiographie d'objets de toute petite taille. L'appareil qui occupait autrefois plusieurs mètres carrés tient aujourd'hui sur le coin d'un bureau.

 

Les appareils utilisés actuellement pour ce type de radiographie - le BIN (Russie, FIAN), le XP et le COBRA (Etats-Unis, Université de Cornell) ont un système complexe de formation de l'impulsion du courant et, au final, des gabarits impressionnants. Ils ne sont donc pas transportables. De plus, ils nécessitent beaucoup de travail pour leur fonctionnement, des personnels ayant une qualification très élevée.

 

Les chercheurs du FIAN et de Tomsk sont parvenus à créer un appareil de petite taille. Pour ce faire, les chercheurs de Tomsk (S. Tchaïkovski, V. Fedouchtchak, A. Fediounine, et autres) ont élaboré et fabriqué un générateur compact de courant sur la base de condensateurs de très faible induction et de commutateurs au gaz rapides. La charge du générateur (sous forme de X-Pinch) a été élaborée et optimisée pour fonctionner comme une source de courant de rayonnement X mou par les chercheurs du FIAN. Des étudiants de la chaire d'électrophysique de l'Institut physico-technique de Moscou (dirigée par le directeur du FIAN, A. Messiats) ont participé activement, eux aussi, aux travaux expérimentaux.

 

"Tant pour l'énergie que pour la taille de la source et la durée de l'impulsion du rayonnement, les paramètres du X-Pinch de l'installation obtenue sont très proches de ceux des installations plus grandes, telle notre BIN ou le XP américain, précise Tatiana Chelkovenko, chercheuse de rang élevé au FIAN. Mais pour l'instant, ce n'est qu'un prototype d'installation mobile pour la radiographie. Nous travaillons actuellement à l'élaboration d'un système de recherche automatique des fils du X-Pinch. Pour l'instant, nous devons le faire manuellement, avant chaque nouvelle exposition, et cela nous prend environ une heure. Nous voudrions également renoncer à la photo argentique, et dans la version définitive du générateur il sera procédé à l'enregistrement électronique des radiogrammes. Ce pourrait être, par exemple, sur une matrice CCD."

 

Lorsqu'ils auront réalisé toutes leurs idées concernant l'amélioration de leur prototype, les chercheurs déboucheront dans la dernière ligne droite, avec en point de mire le prototype industriel d'une installation compacte pour la radiographie X, prête à être commercialisée.

 

 

Un sticker pour surveiller les marchandises

 

Un système de protection des marchandises contre les détériorations de toute nature a été mis au point en Russie. Ce système repose sur des stickers faisant appel aux nanotechnologies, rapporte le site inauka.ru.

 

Des chercheurs de Saint-Pétersbourg ont élaboré une technologie destinée à protéger les marchandises de la détérioration et des malfaçons. Ce système de double protection baptisé système DD (Double Defense Systems) permet de contrôler les longues chaînes de livraison et de distribution, ainsi que l'authenticité des marchandises (téléphones mobiles, notebooks, parfums, médicaments, etc.) avec une fiabilité totale.

 

Le système inclut un sticker de protection, le DD-sticker, qui utilise le phénomène de résonance plasmique superficielle, ainsi qu'un capteur qui calcule et analyse les données en provenance du sticker. Le sticker se présente sous la forme d'un prisme transparent, à la base duquel une nanopellicule métallique est déposée par pulvérisation.

 

Le capteur est composé de quatre éléments principaux: une source de lumière (un laser), un spectromètre, une fibre optique et un microprocesseur (l'analyseur optique).

 

Le rayon du laser est dirigé vers le prisme par une fibre optique, puis le traverse avant de parvenir sur la nanopellicule. Le rayon renvoyé depuis la nanopellicule parvient à travers le prisme et un conduit lumineux au spectromètre, d'où il est dirigé vers l'analyseur. La lecture des caractéristiques optiques du sticker, qui changent en cas de modification apportées au milieu environnant, permet de déterminer l'authenticité de la marchandise et de mettre au jour toute ouverture de l'emballage.

 

Cette nouvelle technologie permet d'éviter les plaintes injustifiées émanant des clients en cas de détérioration de la marchandise et aide les expéditeurs du fret à contrôler leurs personnels. Par ailleurs, il réduit le temps nécessaire pour vérifier le déchargement et augmente l'efficacité de cette opération.

 

Les concepteurs de cette technologie soulignent que le DD-sticker ne peut être contrefait, ou remplacé. Par ailleurs, son coût de fabrication est faible.

 

Les jeunes chercheurs s'emploient à apporter encore quelques améliorations à leur DD-sticker. Après quoi, celui-ci permettra de reconnaître si un conteneur ou une boîte a été secoué ainsi que son contenu, et si des écarts de température importants ont été enregistrés au cours du transport.

 

Les animaux sauvages de Moscou doivent être protégés

 

La deuxième édition du Livre rouge de Moscou est en préparation. Les spécialistes soulignent à cette occasion que les animaux sauvages vivant dans les parcs et forêts de la capitale doivent être protégés, rapporte le site nkj.ru.

 

Le Livre rouge de Moscou a été publié pour la première fois voilà une dizaine d'années. Dans sa deuxième édition, on pourra constater que bien des choses ont changé depuis. Selon les chiffres du Département de l'utilisation de la nature et de la protection de l'environnement de Moscou, les forêts et réserves de la capitale  abritent 42 espèces de mammifères, 193 espèces d'oiseaux, 11 d'amphibiens, 3 de reptiles (hérisson, lézards vivipares et lézards anguidae), ainsi que 36 espèces de poissons.

 

Les animaux sauvages sont de bons indicateurs de l'état de l'environnement. En les observant, les spécialistes peuvent juger de l'état des communautés naturelles et planifier le travail pour leur conservation ou leur rétablissement. Cette année, note Boris Samoïlov, chef du laboratoire de la région de Moscou de l'Institut russe de protection de la nature, le bilan du recensement des espèces sauvages est fiable, car les études ont été menées de manière systématique et ce sont des biologistes professionnels qui s'en sont occupés.

 

Le mois de février et le début de mars sont favorables pour le comptage des animaux, qui laissent des traces dans la neige. Cette année, dans les 42 "territoires naturels" de la capitale, les spécialistes ont établi 103 itinéraires d'une longueur totale de 250 km.

 

Voici quelques-uns des résultats les plus significatifs de ce recensement. Dans le Parc national de l'Île aux élans, vivent 8 à 10 mammifères du même nom. Ce parc occupe quelque 3.000 hectares. Mais les élans ont besoin de forêts jeunes, alors que l'âge des arbres du parc oscille entre 150 et 180 ans. Faute de nourriture accessible, l'hiver, les élans entrent parfois dans la ville, où ils peuvent créer des problèmes. Des élans se rencontrent également du côté des marais Poutiaïevski du parc Sokolniki. Il n'y a pas d'autres ongulés représentés à l'état sauvage à Moscou.

 

Le lièvre blanc compte une dizaine ou une douzaine de représentants. On ne compte guère plus de lièvres roux. Plusieurs parcs de Moscou abritent au total une quinzaine de renards, sept martres. Les hermines ont besoin, quant à elles de grand espaces. Une dizaine ou une douzaine d'individus ont été répertoriés dans différents parcs et forêts. Les belettes sont nettement plus nombreuses, avec plusieurs dizaines d'individus répartis sur de nombreux territoires. Dans les forêts, les bois et même certains parcs, les écureuils sont assez nombreux. Parmi les animaux qui se font rares, citons le castor, dont quelques couples ont été répertoriés dans une réserve naturelle et à proximité de la rivière Khimka. Trois putois et même un chien viverrin ont également été recensés.

 

Les spécialistes ont également répertorié une foule de petits mammifères (souris des bois, mulots, etc.), qu'il est toutefois plus facile de dénombrer à la belle saison. Parmi les oiseaux rares répertoriés dans le Livre rouge de Moscou, citons l'autour ordinaire, le hibou moyen-duc, la chouette hulotte, la gelinotte, la perdrix, le grand duc, le pic à dos blanc, le pic noir, etc.

 

Le faucon pèlerin est l'emblème de Moscou. Autrefois ces oiseaux nichaient dans le bâtiment de l'Université d'Etat (MGOu). Aujourd'hui, ils ont totalement disparu de Moscou et de sa région. Le pivert a lui aussi disparu, de même que le rouge-queue. Ces disparitions sont dues à l'utilisation d'agents chimiques. Le nombre de mouettes diminue régulièrement. On n'en dénombre plus que trois colonies, qui nichent dans des secteurs marécageux.

 

La ville de Moscou est séparée des massifs forestiers par les denses constructions de sa région, qui constituent un obstacle pour la migration de la faune. Si sous le MKAD (le périphérique de Moscou) existent des passages pour les petits animaux (lièvres, martres, etc.), en revanche rien n'a été prévu pour les gros mammifères.

 

Les animaux de la ville, qui connaissent déjà des problèmes de "logement" et de "déplacement", se heurtent paradoxalement à une autre difficulté, encore plus sérieuse: la lutte pour la propreté de la ville. Les responsables de l'aménagement des espaces verts détruisent ce qui constitue pourtant une sorte de "matelas de sécurité" pour les animaux - la couche de feuillage tombé, dans laquelle demeure l'hiver environ la moitié de la matière organique, nécessaire pour la nourriture des animaux et des oiseaux au printemps. Le nettoyage des feuilles tombées à l'automne transforme les parcs et forêts en déserts. Dans certaines villes européennes, cette pratique a fait disparaître même les moineaux. C'est la raison pour laquelle dans les zones naturelles protégées se trouvant dans le périmètre de la ville de Moscou, cette pratique est désormais interdite.

 

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