La science et les technologies russes au jour le jour

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Un catalyseur économique pour les automobilistes et les pétrochimistes/ Le superordinateur le plus puissant du monde à Moscou en 2011/ Une puce russe mixte GLONASS-GPS/ Hydrocarbures: les prévisions des chercheurs sibériens

Un catalyseur économique pour les automobilistes et les pétrochimistes

 

Industriels et consommateurs ne manqueront pas d'être intéressés par le nouveau catalyseur mis au point à l'Institut Troïtski, rapporte le site nanonewsnet.ru, citant rusnanonet.ru.

 

Le Centre scientifique russe d'Etat Institut Troïtski de recherches novatrices et thermonucléaires (TRINITI) a mené des travaux en exécution du contrat « Elaboration des principes de base d'une technologie de fabrication de matériaux nanostructurés composites dispersés pour la production de membranes catalytiques ».

 

Les catalyseurs, autrement dit les substances accélératrices des transformations chimiques, constituent la base des technologies chimiques. Pour de nombreux processus, notamment lors du travail avec des substances organiques, les meilleurs catalyseurs se sont avérés être des métaux nobles, tels le palladium, le platine ou le ruthénium. C'est la raison pour laquelle les constructeurs ont toujours pour objectif d'économiser ces métaux. Le schéma optimal consiste à prendre de petites particules d'un support et de les recouvrir d'une monocouche d'un métal catalytique. On ne parvient pas pour l'instant à obtenir une monocouche, mais à l'aide des nanotechnologies on est déjà parvenu à obtenir un revêtement d'une épaisseur de quelques dizaines d'atomes.

 

Pour créer leur nouveau catalyseur, les chercheurs de l'Institut Troïtski ont utilisé l'effet du plasma en poudre. De petites poussières chargées, confinées par les parois d'un récipient, forment un nuage et lévitent, sans se toucher les unes les autres. Aussi est-il facile d'apposer sur elles un revêtement: il suffit de pulvériser dans ce récipient des atomes d'une substance pouvant se déposer. C'est ce qui a été réalisé par la méthode de pulvérisation magnétronique d'une cible métallique. Lors des expériences, un plasma en poudre a été créé à partir de particules d'oxyde d'aluminium et de dioxyde de silicium d'une taille de respectivement 9 et 8,5 mcm, et l'on a pulvérisé un matériau qui contenait du palladium. Au final, il s'est formé, sur les particules porteuses, un revêtement d'une épaisseur de 10 à 20 nm. De 5 à 17% de cette surface est occupée par des îlots de palladium d'un diamètre de 2 à 6 nm. Quant à la concentration de palladium dans le catalyseur, elle ne dépasse pas 0,8% d'atome. Ce catalyseur a parfaitement fonctionné lors d'une réaction de déshydratation du propane.

 

Cette technologie, sans égale au monde, permet non seulement d'obtenir de petites particules inertes avec un revêtement actif d'une épaisseur nanométrique à partir des substances les plus diverses, mais aussi de fabriquer à partir d'elles des membranes catalytiques avec des cavités de taille nanométrique. L'utilisation de telles membranes dans l'industrie chimique permet, dans bien des cas, de passer à des processus ininterrompus présentant plusieurs avantages: on évite des pertes de métal précieux, on diminue la quantité de déchets, et l'on n'est plus contraint de travailler avec des pressions élevées.

 

Les catalyseurs à membrane conviennent bien également pour les éléments combustibles de petite taille et pour l'oxydation des gaz d'échappement des véhicules. Le marché mondial, pour les pots catalytiques de voitures, est évalué à 450 milliards de roubles par an.

 

Ces travaux sont effectués avec le soutien de Rosnauka, dans le cadre d’un programme fédéral ciblé sur les axes prioritaires de développement du complexe scientifique et technologique de la Russie pour les années 2007-2012.

 

 

 Le superordinateur le plus puissant du monde à Moscou en 2011

 

L'Université Lomonossov de Moscou se dotera l'an prochain du superordinateur le plus puissant du monde, rapporte le site rian.ru.

 

L'Université d'Etat de Moscou (MGU) entend célébrer dignement, l'an prochain, l'anniversaire du grand savant russe dont elle porte le nom – Mikhaïl Lomonossov. A l'occasion du tricentenaire de la naissance de son fondateur, le MGU fera lancer un satellite Lomonossov et se dotera du superordinateur le plus puissant du monde. C'est le recteur du MGU, Viktor Sadovnitchi, qui a révélé ces projets à la fin mai à Arkhangelsk (nord), lors d'une réunion du comité d'organisation de la préparation de cette célébration.

 

Le satellite Lomonossov sera destiné à l'étude, notamment, des phénomènes naturels et atmosphériques. « Le satellite est en cours de fabrication, a précisé Viktor Sadovnitchi. Ce sera un satellite lourd, qui pèsera 500 kilos. On est en train de réserver une fusée pour son lancement, mais le programme de financement de l'Université selon lequel les travaux sont conduits n'est pas encore ratifié ».

 

Quant au superordinateur, qui fonctionne déjà au MGU et occupe actuellement le douzième rang mondial parmi les supercalculateurs, il est prévu de le moderniser pour le tricentenaire de la naissance de Lomonossov. « Le superordinateur, a indiqué Viktor Sadovnitchi, va constituer une percée de la Russie. Il sera le plus puissant de tous les superordinateurs du monde. Pour les Occidentaux, ce sera inattendu, car personne ne pense qu'il soit possible de créer en Russie un ordinateur de cette puissance et de passer à une position de leader mondial ».

 

Le projet de modernisation du superordinateur du MGU, a noté Viktor Sadovnitchi, est financé par le même programme que le satellite. Le ministre russe des Finances, Alexeï Koudrine, qui présidait cette réunion à Arkhangelsk, a assuré que le programme de financement des deux projets serait ratifié.

 

Une puce russe mixte GLONASS/GPS

 

La première puce fonctionnant indifféremment avec les systèmes de navigation GPS ou GLONASS a été présentée au début du mois de juin, rapporte le site nkj.ru.

 

La société russe Navis a présenté, lors du Forum international sur les navigations satellitaires qui s'est tenu début juin à Moscou, la première puce mixte GLONASS/GPS, permettant de se repérer à l'aide de ces deux systèmes satellitaires.

 

L'avantage que présente la puce russe est que les appareils de navigation reçoivent les signaux de satellites appartenant à des systèmes différents - le russe GLONASS et l'américain GPS. A terme, ils pourront également capter les signaux des systèmes européen Galileo et chinois COMPASS. La précision de la réception s'en trouve considérablement améliorée. Par ailleurs, la puce russe NV08C-MCM-M consomme moins d'énergie que ses analogues étrangères GPS.

 

Les premiers navigateurs pour véhicules réalisés sur la base de la puce russe sortiront à la fin de cette année. La Russie ne disposant pas pour l'instant d'une base de production adéquate, ces puces seront fabriquées au Japon par Fujitsu. L'assemblage des navigateurs sera effectué lui aussi hors de Russie.

 

Aujourd'hui, moins d'une centaine de milliers de navigateurs utilisant le système GLONASS sont en circulation. Ce qui ne représente qu'une goutte d'eau comparativement aux puces GPS, déjà fabriquées par dizaines de millions. Les concepteurs du NV08C-MCM-M espèrent que grâce à ses avantages concurrentiels - le multisystème et sa faible consommation énergétique - la puce russe trouvera rapidement une application non seulement en Russie, mais aussi au-delà de ses frontières.

 

Le système GLONASS fait l'objet de demandes non seulement en Russie, mais aussi en Inde, au Canada, en Autriche, au Brésil, en Ukraine, et le nombre des Etats intéressés est en augmentation constante. Cela s'explique, en partie, par le fait que de nombreux pays ne veulent pas dépendre totalement du système américain GPS. Ce dernier détient de fait, actuellement, un quasi-monopole au sein du système de navigation satellitaire. Or, il est possible, si nécessaire - en cas de conflit militaire, par exemple -, de déconnecter certaines régions du système. Le système GLONASS peut, lui aussi, soit dit en passant, fonctionner de manière sélective.

 

Valeri Babakov, président du conseil des constructeurs principaux des entreprises concevant et fabriquant des appareils de navigation, a indiqué qu'en dépit du grand intérêt porté par le gouvernement au système GLONASS, tous les travaux sont menés indépendamment du budget de l'Etat.

 

Le patron de Roscosmos (Agence spatiale russe), Anatoli Perminov, a noté que la précision de fonctionnement du système de navigation russe GLONASS devait être portée à 5,5 m cette année, et à 2,8 m l'an prochain. La création des cartes de navigation numériques du système sera alors elle aussi achevée. Il a également rappelé que 21 satellites GLONASS fonctionnaient actuellement en orbite, deux autres étant en réserve. Lorsque le groupement de satellites aura atteint 24 satellites, les signaux du système GLONASS pourront, tout comme le GPS, être captés sur l'ensemble du globe.

 

Hydrocarbures off shore: les chercheurs sibériens lèvent le voile sur leurs prévisions

 

Les chercheurs sibériens viennent de révéler leurs prévisions concernant les réserves d'hydrocarbures off shore, et c'est l'Arctique qui se taille la part du lion, rapporte le site ng.ru.

 

Le fruit des recherches menées par la Section sibérienne de l'Académie des sciences russe (ASR) concernant l'estimation des réserves mondiales off shore d'hydrocarbures a été rendu public pour la première fois.

 

Cette communication a été faite à l'occasion d'une réunion sur le Programme de recherches fondamentales de l'ASR intitulé « Problèmes fondamentaux de l'océanologie: physique, géologie, biologie, écologie », qui s'est tenue récemment à l'Institut d'océanologie de l'ASR, sous la présidence de l'académicien Robert Nigmatouline.

 

Lors de cette réunion, pas moins de dix rapports sur des problèmes d'actualité de l'océanologie ont été discutés.

 

A cette occasion, l'académicien Alexeï Kantorovitch a communiqué pour la première fois les estimations de la Section sibérienne de l'ASR concernant le volume d'hydrocarbures contenu dans l'océan mondial.

 

Océan Pacifique: 10 milliards de tonnes de pétrole et environ 25.000 milliards de mètres cubes de gaz; océan Atlantique: 35 milliards de tonnes de pétrole et 65.000 milliards de mètres cubes de gaz; océan Indien: 40 milliards de tonnes de pétrole et 70.000 milliards de mètres cubes de gaz; océan Glacial Arctique: 90 milliards de tonnes de pétrole et 250.000 milliards de mètres cubes de gaz.

 

Tous ces chiffres sont impressionnants, mais l'on retiendra avant tout la part considérable qui revient à l'Arctique, avec 50% du pétrole océanique et près de 70% du gaz. L'académicien Kantorovitch a précisé qu'il s'agissait d'évaluations minimales et que celles-ci n'incluaient pas les énormes réserves d'hydrates de gaz de l'océan mondial.

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